LIVRE / A TIRE-D’ELLES OU LA FEMME EST (BIEN) L’AVENIR DE LA BICYCLETTE



Quel bien joli titre que celui du dernier livre du cycliste arpenteur de continents qu’est l’écrivain suisse Claude Marthaler : A tire-d’elles. Son dernier opus nous dresse le portrait d’une trentaine de femmes cyclistes au destin exceptionnel, à travers le temps et l’histoire.

Le vélo symbolise parfaitement la liberté et l’émancipation des « cyclistines » : Le guidon en mains, c’est à nous de choisir notre direction ; la monture ne répond qu’à la pression de nos pieds sur les pédales.

 Ces présentations sont singulières et attachantes. Jessica Arpin, reine du vélo poétique, glisse avec grâce, et son Krunstrad, bicyclette de cirque, sur la couverture du livre avec ses acrobatiques arabesques, le guidon à l’envers, née à Salvador de Bahia. Focus aussi sur Barbara Buatois, la fusée du vélo (couché), Juliana Buhring, une miraculée de la vie qui affole les chronomètres et vit en sur-régime. Mathilde Gallinelli Gonzalez avec son magnifique petit bijou de vélo self-made, et en bois. Shannon Galpin qui roule en danseuse sur les routes dangereuses d’Afghanistan. Claudine Gilbert, sexologue cycliste évoque « le syndrome du cycliste ». Hannah Grant fut la cheffe de cuisine de l’équipe Saxo-Tinkoff. Respect et compréhension. Incroyable épopée à travers le monde avec Anne-Sophie Rodet et ses 4600 km en monocycle ! Ne pas oublier non plus la plus grande championne de tous les temps : l’inoxydable Jeannie Longo. Longo, en deux mots anglais, long et go, qui pourrait signifier en français aller longtemps. Bien vu, non ?

A tire-d’elles, ces destinées fabuleuses nous montrent le chemin des étoiles qui s’écrit – forcément – au féminin pluriel.

Laurent BAYART

 

* A tire-d’elles, femmes, vélo et liberté de Claude Marthaler, éditions Klatkine, 2016.

 

 

 

Laisser un commentaire