BILLET D’HUMEUR/ ACTE 77 / MON VAL D’AJOL.

Lorsque j’arrive chez toi, dans ton écrin de verdure, je sens mon âme être au diapason de tes sapins qui représentent une kyrielle d’étoiles accrochées à tes reliefs. Leurs épines en étincelles brillent de mille feux dans mes rétines éblouies qui font de la confiture avec les fruits de leurs images flamboyantes. De quoi engranger de savoureuses réserves en verrines de couleurs pour les longs jours d’hiver, gris et parfois blancs de neige, qui auront tôt fait de venir. Ici, le temps s’écoule langoureusement au fil de l’eau, et je dirais même  qu’il combeaute majestueusement ! Mon Val de Joye se veut être un roman du terroir que l’on lit paisiblement, en admirant le panorama à la Feuillée Nouvelle.Bibliothèque naturelle où les rayons des étagères sont encore en version originale d’épicéas.

 Je me trouve en paix dans ce paysage qui respire les fougères et les foins. Plus loin, dans sa petite grotte aménagée derrière la Résidence, la vierge Marie, immaculée et altière, veille sur toi avec amour et bienveillance. Tous les Ajolais sont ses enfants. Petite chandelle qui éclaire nos sentes. Et parfois, tu ressembles, ô mon Val d’Ajol, à ta manière vosgienne à la Lourdes pyrénéennes car, lorsque j’arrive dans ton espace, je me débarrasse des béquilles imaginaires qui m’empêchaient de marcher droit. A défaut de miracle, ta cathédrale de lumière pose sa sérénité et sa plénitude en moi. 

Je redeviens papillon, libellule ou insecte. Miracle de cette communion retrouvée avec le monde. Ici brille la majuscule de l’instant.

                                                                   @ Laurent BAYART

2 réflexions sur « BILLET D’HUMEUR/ ACTE 77 / MON VAL D’AJOL. »

    1. Merci Pascal pour ton message. Ce pays est un enchantement pour
      les yeux et l’âme. J’aime ces rencontres, ces instants perdus
      où l’on retrouve l’essentiel dans la plénitude de la verdure et
      du silence.

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