BILLET D’HUMEUR / ACTE 79 / LIRE COMME UNE RESPIRATION DE L’INSTANT.

photo prise à l’Hôtel la Résidence du Val d’Ajol (88340)

         Ah, les ouvrages électroniques sont bien pratiques mais…Il manque la poésie de l’instantanéité.  L’odeur du papier que l’on hume comme une douce senteur. Le froissement charnel des feuillets que l’on tourne délicatement. Le grammage de la feuille, son grain, sa sensualité.  Sa beauté, sa ligne, son harmonie, les couleurs de la couverture. Le toucher aussi car, caresser un volume ne peut s’assimiler à poser les doigt sur la surface froide et uniforme d’un Ipad ou d’un IPhone. Il ne raconte rien. Cet objet se contente d’afficher et de fonctionner. 

Le livre, lui, incite au vagabondage de l’instant et à s’abandonner dans ses méandres. Il ralentit le temps et vous joue de l’accordéon avec le soufflet de ses histoires et de sa narration. Ivresse de se laisser emporter. Moments intimes où l’on n’a nul besoin de câble pour rassurer votre batterie. Une édition en papier est une petite merveille qui se recharge  de lui-même. Il suffit d’un lecteur avisé et passionné, de ses yeux qui dansent sur le vélin blanc imprimé  pour que la magie s’opère.

Le bouquin se…livre tout entier à vous. Un canapé, un fauteuil, une lampe de chevet, un bon feu dans la cheminée…et l’ouvrage devient volupté par la grâce de l’instant partagé. L’éternité suspend sa folle course en avant. Il lit dans le temps qui s’arrête.

                                                                       @ Laurent BAYART      

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