BILLET D’HUMEUR / ACTE 114 / LES LIVRES QUI TOURNENT A L’INFINI DANS LA BIBLIOTHEQUE DU COSMOS…

photo prise à l’abbaye d’Hérival, Le Val d’Ajol.

Comme un cyclone alphabétique, Hurricane syntaxique dans ma tête, les mots tournent tournent sans cesse, m’offrant chaque jour une échappée belle dans l’imaginaire de l’instant. J’aime cette folle profusion qui me fait parsemer d’étoiles noires les pages qui s’offrent à moi. J’écris depuis tant d’années, volubile, comme d’autres besognent le limon de la terre pour en faire naître fruits et légumes. Les feuilles/humus se métamorphosent en compost qui deviennent livres qui tourbillonnent dans ma bibliothèque.

Je me retrouve dans l’écriture tel un rendez-vous qui me rapproche sans cesse de ma naissance. Spirale créatrice me réconciliant avec l’univers et sa genèse. Façon de voie lactée dans laquelle, quelques planètes tournent autour d’un grand soleil, noyau du créateur. Dieu est peut-être une voyelle et une consonne au centre de ce Tout où chacun se retrouvera ? L’embryon se reforme dans la matrice originelle. L’être humain s’effaçant lentement…

Pour ma part, je ne sais toujours pas ce qui se cache derrière ce mystère. Celui qui me fait écrire, jour après jour, et depuis tant d’années.

La mort, c’est peut-être un livre qui ne se refermera jamais et dont la narration fait des pirouettes avec ses personnages. 

Le temps n’existe plus. C’est déjà l’éternité avant le point final.

                                                      Copyright : Laurent BAYART

                                                                      28 juin 2020

                        Photo prise à l’abbaye d’Hérival, Le Val d’Ajol.

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