MAGIE AU VAL DE LA COMBEAUTE.

Photo de Marie Bayart

Le Val d’Ajol est un palais (vert) des merveilles où nos âmes chantent la félicité de l’instant en ce temps immobile que l’on appelle l’éternité. Joyeuseté de sapins et de fougères où la brume matinale vient dresser la nappe sur la table de l’horizon. Au loin, on perçoit l’enivrante musique d’une épinette, comme un enchantement de sirène, qui viendrait nous rappeler que la divine Dorothée constitue la nymphe de ce territoire. Nous voilà devenus des nautoniers, navigateurs des océans émeraude attirés par les affriolantes déesses des lieux. Quel bonheur de ce perdre en ce pays !

J’aime ce terroir où le monde se réconcilie avec la magie de l’existence. Nos vies ont tant besoin d’étoiles posées sur les litières en mica du quotidien.

La Combeauté s’Ajole avec grâce et volupté. Quelques andouilles taquines s’échappent de leurs assiettes et s’en vont plonger, telles des carpes dans la crinière de son onde, vers l’océan…Et, c’est tout un aréopage de la confrérie éponyme qui, tel un (faim) limier, s’échine à leurs poursuites, à l’image d’une chasse à courre où le son du cor s’apparenterait à la mélodie d’un groin de cochon.

L’épinette sonnant l’hallali, une fourchette s’étant plantée dans le râble de cette onctueuse saucisse…

                                                             © Laurent BAYART

                                                                       8 janvier 2022

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