LES YEUX SONT LES LUCARNES DE L’AME.

Photo de Rémi Picand

                  Aux matines, lorsque je j’ouvre et rabats les persiennes/volets de mes paupières, la lumière du jour (ou plutôt de cette luciole de luminosité qu’est l’aube) vient éblouir mes pupilles. Je chavire de bonheur de me retrouver dans ce petit jour qui ne dit pas encore son nom. Le soleil n’étant qu’une esquisse, une ébauche d’un dessin de Léonard de Vinci, une roue qui tourne doucement sur la ligne d’horizon. Quelques grains de poussières de lampes de chevet…

Mes yeux s’extasient et jubilent de cette beauté qui glisse dans l’instant. Regard qui s’envole au-delà de ma fenêtre vers l’indicible.

Ma rétine est un petit soleil, telle une planète minuscule fichée dans la voie lactée de mes yeux.

Ce cosmos qui me nourrit en images fabuleuses. Mon livre et cabinets des merveilleuses, chambre noire des curiosités où le monde pose ses couleurs en moi, chaque matin.

Mes yeux sur lesquels j’écris le monde que je vois…

                                                                   © Laurent BAYART

                                               9 septembre 2022

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