Parler bas en un chuchotement de prière, comme une confidence à l’Ineffable et ouvrir les yeux face aux étoiles qui filent dans le cosmos réinventant – pour nous – un arc-en-ciel magique en prisme d’enchantement. Il faudra bien un jour retrouver les sentes de l’essentiel et faire chanter nos âmes dans la grande volière de nos corps. Ecrire sur les dalles des églises ou des cathédrales, en une espèce de tag en forme de poème ou de cantique aux louanges de l’aventure, inspirés par le Mystère.
Retrouver l’ivresse des rencontres et emprunter les layons d’un chemin de Compostelle qui nous mènerait jusqu’à une croix.
Mourir un peu, comme on tournerait la page d’un livre qui s’ouvrirait sur un nouveau chapitre.
Et repartir, de pieds fermes, sur le goudron blanc des nuages.
Nous ferions alors office d’oiseaux au fuselage d’anges, à tourbillonner autour d’un autel, dans la lumière des cierges et des candélabres, sous le talisman d’un croix.
Radar des âmes en partance vers l’ailleurs.
© Laurent BAYART
19 janvier 2023