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FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE DE VESOUL/ TRENTE ANS D’ASIE OU LA PASSION QUI PREND LA ROUTE DE LA SOIE.

Illustration Marie Melcore

          Incroyable route de la soie devenue route de soi…qu’ont déroulé et coulé, avec le goudron des pellicules cinématographiques, ces aventuriers/arpenteurs de terra incognita que sont Martine et Jean-Marc Thérouanne, en créant le Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul en 1995. Mark Twain aurait déclaré : Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! Cette affirmation aurait pu être destinée à ces passionnés de septième art…

Fonder un festival international dans la capitale de la Haute-Saône fut une véritable folie et utopie, ses organisateurs inspirés rappelant, avec justesse, que le cinéma est le miroir et le témoin de notre époque. Pari gagné ! en sachant que le public n’a cessé d’affluer en nombre (avec une kyrielle de jeunes collégiens et lycéens !) dans les travées des salles du Multiplex Majestic de Vesoul (700.000 spectateurs depuis sa création !) en dépit de toutes les possibilités offertes aujourd’hui de regarder autrement que dans une salle de cinéma des films, appréciant de pouvoir les voir sur grand écran…Et si ce n’était pas – finalement – cette inexorable soif de rencontres, de partages et de se retrouver tout simplement comme des éléments et maillons d’une famille qui se reconstitue, à l’heure de l’Intelligence Artificielle où l’homme s’efface, peu à peu, derrière la froide technologie des mondes artificielles de science-fiction qui deviennent d’une improbable  (et glaçante) réalité ? 

Je rappelle que votre humble serviteur avait écrit dans ce livre/récit V’asie à Vesoul ! (Publié à l’occasion des 25 ans de cet événement) : Ce festival, où chaque spectateur porte un nom ! Outre la qualité, l’originalité et l’excellence des films présentés, n’y a-t-il pas aussi l’ambiance chaleureuse, conviviale et familiale qui constitue peut-être une des clefs de voûte de son succès ?

Cette nouvelle édition se révèle être aussi un improbable défi à l’heure où la planète subit un indéniable « bleu de chauffe » avec le réchauffement climatique qui menace l’être humain et la nature, mais aussi avec les brûlis de cette barbarie et autres bruits de bottes surgissant des vieux travellings et films nauséabonds de l’histoire…

Ce festival, à l’image de chaque création culturelle, est une manière de répondre aux sombres menaces de l’actualité car « la beauté sauvera le monde ! » pour que le mot fin n’apparaisse pas encore à l’écran…

Voici une nouvelle échappée de lumière qui s’offre à nous, afin de nourrir notre esprit et notre corps en version originale et sous-titrée !

                                                                    © Laurent BAYART

  • Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul, du 6 au 13 février 2024.
  • www.cinemas-asie.com

CHEMIN TRAVERSIER

                                                                A Véronique, sur une photo de Marie Bayart.

         

Tant d’années à marcher côte à côte, à mêler nos pas comme les mains se rejoignent dans la prière de l’éphémère. Se brinquebaler telles des gommettes du minuscule en des phrases tendues et jouer les équilibristes sur le fil d’une marche tronquée, élimée, qui s’étrangle à arpenter les chemins de traverse. Boiter jusqu’au ciel comme l’écrivait l’ami Albert Strickler, mais avancer tout de même parce qu’il faut bien arriver jusqu’à cet autel qui se trouve au bout de la sente et ouvrir l’agenda du soleil sur une aube nouvelle. 

Avancer en tricotant nos pas en les conjuguant ensemble parce que nos baisers s’inscrivent aussi sur cette piste, à l’image de ces petits édifices de pierres que sont les cairns, afin de marquer notre passage dans le duo des serments partagés. Être à deux, encore et toujours, en renouvelant cette promesse de continuer chaque jour à émerveiller l’instant.

Nos semelles, tels les synonymes des doigts de nos mains, portent, quelque part, aussi nos alliances sur l’annuaire de nos pieds.

Mettre au(x) pas aussi notre belle histoire d’amour.

Que reste-t-il encore de route à parcourir ? Notre boussole qu’est notre âme reste muette à ce sujet, Dieu pose ses doigts sur nos lèvres : –Chut, il ne faut pas révéler le mystère de la destinée ! 

La vie est un livre dans lequel le point final s’est caché…

Silence habité qui illumine le cantique de notre amour et nous fait marcher jusqu’au bout de cette voie qui n’a finalement pas de fin.

                                                                    © Laurent BAYART

                                                                            23 janvier 2024

LIVRE/ UN RAVISSEMENT DE LIBRAIRIE A LA MANIERE DE SATOSHI YAGISAWA.

          Campée à Jinbôchô dans le quartier des bouquinistes de Tokyo, ce capharnaüm à livres se révèle être une caverne d’Ali Baba dans laquelle la jeune Takako, à la suite d’une déception amoureuse, s’installe invitée par son oncle Satoru, lui proposant de l’aider à tenir les brides de sa boutique sanctuaire.

Belle et délicieuse histoire à l’odeur de vieux papier, à l’image de la chambre à l’étage dans laquelle elle s’installe : -ça pue la moisissure ! …/…-Je préférerais que tu dises que l’air est aussi humide qu’un matin après la pluie…rétorque le propriétaire du lieu. La chambre est une énorme malle à livres : J’ai bien cru m’évanouir, en arrivant à l’étage. On pouvait difficilement faire un pas dans la pièce, car tous les ouvrages qui ne rentraient pas dans les rayons, et qui constituaient le stock de la librairie, avaient été empilés là…Que peut-on faire dans un endroit pareil, sinon lire ! Le jour commençait à se lever. Mais mes doigts ont continué à tourner les pages. Le cœur brisé de la jeune femme, délaissée par Hideaki, se « répare » peu à peu grâce à la caresse charnelle des feuilles de livres qui sont comme un baume appliqué à son corps.  -J’aime cette librairie. De tout mon cœur avoue-t-elle.

Ouvrage délicat. Lignes délicieuses qui passent comme des ondes bienfaisantes sur notre âme vagabonde : Je veux que tu me fasses une promesse, Takako. Promets-moi de ne pas avoir peur d’aimer. Aime les autres, autant que tu peux. Même si l’amour va parfois de pair avec la tristesse, une vie passée sans aimer est une vie morne…

Un livre « paisible » et bienveillant écrit par Satoshi Yagisawa, jeune auteur né en 1977, qui publie-là son premier roman. Et comme une suite naturelle à ce livre qui a le goût du bonheur tranquille, il avoue avoir un goût prononcé pour les chats, la guitare et le café…On aurait envie de rajouter : et les librairies !

                                                                    © Laurent BAYART

  • La librairie Morisaki de Satoshi Yagisawa, Editions Hauteville, 2023.

LA GUERRE, UNE GRIMACE FAITE A LA TENDRESSE ET A L’AMOUR.

Photo de Nemorin, alias Erik Vacquier.

          Que faudra-t-il faire pour que cesse enfin le bruit des canons et de la mitraille qui bousculent la majuscule que l’être humain essaie de poser sur le monde ? Combien de dévastations pour satisfaire cette inextinguible soif de ruines et de dévastation, cette danse de mort qui joue son triste tango sur nos humanités ? Jadis, Robert Charlebois, Gilles Vigneault et Félix Leclerc chantaient : Quand les hommes vivront d’amour, il n’y aura plus de misère, les soldats seront troubadours, et nous nous serons morts mon frère !

Le monde glisse encore et toujours dans ce grand tohu-bohu qui macule les plumes des colombes du goudron noir des bourrasques et de nos sombres turpitudes. Les urubus planent sur nos espérances. Ils ont rogné le rameau d’olivier.

Mais, les poètes et les hommes continuent de scander et de psalmodier les cantiques de l’amour !

Demain, des temps nouveaux se lèveront et de nos cicatrices naitront des lèvres qui embrasseront cette vie qui mérite tant le soleil, comme la lumière du tabernacle.

Et poser enfin ses mains dans celles de l’autre. Pour que l’arme et les larmes soient glissées par terre… 

Pour y mettre l’âme de cette paix qui n’a pas d’autre destinée que de s’inscrire dans nos lendemains.

                                                      © Laurent BAYART

                                          21 janvier 2024

LIVRE / LE PARFUM D’IRAK ET DE BAGDAD DE FEURAT ALANI.

          D’abord, esthétiquement parlant on pense à une espèce de zest romanesque en forme de bande dessinée, mais ce « roman graphique », signé par Feurat Alani et l’illustrateur Léonard Cohen, constitue une œuvre originale et totalement atypique. Cette édition soulève la curiosité et l’enthousiasme du lecteur par la manière d’évoquer l’Irak et la guerre du Golfe, vécue de « l’intérieur ». L’auteur est né à Paris en 1980 de parents irakiens. Journaliste, il a été correspondant pour une chaîne de télévision, ainsi que d’un certain nombre de journaux de la presse écrite. Ce Parfum d’Irak a obtenu le Prix Albert Londres en 2019, ce qui constitue déjà une (belle) référence…

C’est une approche singulière que cette forme « littéraire », pareille à des haikus, « Feurat a fait une chose à la fois simple et singulière. Il a exposé l’âme d’un peuple en 140 signes, qu’il a multiplié par mille. 140.000 signes… » L’ouvrage déroule ainsi une curieuse narration en phrases cursives qui raconte la vie chahutée et cette barbarie quotidienne, ponctuée par les voitures piégées et les bombes qui éclatent au hasard de l’horreur. Un pays fracassé où les glaces et les sorbets étaient interdits par Saddam Hussein en 1995…Etat où le roi Ubu se pare d’attributs religieux pour danser sur la tête de ses habitants. D’ailleurs, à ce propos, ne dit-on pas de quelqu’un qu’on apprécie « Je te mets sur ma tête » (A Khalik Ala Rassi). Magnifique description de Falloujah, « la cité des Mosquées » ou de cet Euphrate mythique transformé en réfrigérateur : « Le passe-temps des jeunes, dit mon père, était d’enfouir des pastèques au fond du fleuve. Pour les récupérer bien fraîches le soirs d’été ». L’Irak passé de la « libération à l’occupation américaine » où une certaine Madeleine Albright, ambassadrice à l’Onu, aurait dit « sans honte que la mort de 500.000 enfants irakiens valait le coup » ??? Plus loin « Sur le tarmac, on aperçoit leurs hélicoptères de combat. Apocalypse Now à Bagdad. L’auteur écrira à la ligne 370 de ses tweets : « Je me laisse envahir par la colère, par l’impuissance et l’injustice. Je ne connais pas de plus grande souffrance que l’injustice ». 

Ce livre est tout simplement sublime et superbe car il narre l’instant et l’histoire d’une manière particulière. « L’Irak n’est pas un chiffre, ni une morgue. Raconter la mort quand c’est nécessaire, oui. Mais il faut raconter la vie, avant tout ». Pari réussi.

                                                               © Laurent BAYART

  • Le parfum d’Irak de Feurat Alani, illustrations de Léonard Cohen, Arte Editions / éditions Nova, 2018.

UN DUO MUSICAL COMME LE TEMPO/TANGO DES ABEILLES QUI BUTINENT DANS LES BIBLIOTHEQUES DEVENUES RUCHES…

                      A Nicolas Meyer et Etienne Cremmel,

        La musique coule et lutine dans le nectar et le miel des bibliothèques qui se transforment en véritables ruches/ riches de ses partitions qui volent tels des papillons en volutes de notes. Trompette et guitare électrique mènent la danse en émerveillant la conque des oreilles des spectateurs. Le duo des connivences joue comme on raconte une histoire et l’écrivain – quant à lui – devient celui qui accompagne la syntaxe du solfège, scribe faisant planer ses mots sur le cerf-volant de la parole. Oralité qui fait chanter et pulser la grammaire et le vocabulaire ne représentant, encore et toujours, que de la musique en phrases, sortie d’un ouvrage. On appelle cela de la littérature…

Trompette sans Jéricho et guitare en cordes à sauter faisant vibrer la salle, d’airs balkaniques, glissades de jazz, et d’envolées rockn’rollesques…Des airs qui font taper du pied et battre la mesure sur le carrelage ou le parquet, mais les danseurs/auditeurs restent sagement assis sur leurs chaises…Danseurs de l’immobililité.

La bibliothèque s’apparente à une ruche où chaque abeille s’abandonne à butiner le pollen des livres.

                                                      © Laurent BAYART

                                                 18 janvier 2024

JEANINE, UNE LUCIOLE QUI OUVRE SON ACCORDEON COMME UN EVENTAIL DE FLAMENCO.

A Jeanine Kreiss,

Lectures de Laurent Bayart, photo de René Roesch.

         Telle une luciole inspirée, Jeanine offre sa luminosité et ouvre son accordéon/kaléidoscope en mille couleurs d’éventail de flamenco. Danse des notes sur l’arpège qui jouent avec son clavier devenu piste de danse pour le bout de ses doigts transformés en semelles. Les gammes et les touches de musique sont des papillons qui s’envolent et font des circonvolutions dans l’atmosphère. Et sur leurs ailes, le poète que je suis pose ses mots comme sur un lutrin. Enchantement des morceaux de bal musette et de guinguette, à l’image de cet accordéon qui lutinait sur la route du Tour de France, installée sur la plate-forme d’une automobile. Jadis, on parlait d’épopée et non pas de puissance de watts s’agissant des muscles…Yvette Horner était alors une fée et les cyclistes de petites lutins en paletots Colorés.

Jeanine – quant à elle – est une luciole en goguette qui vient enchanter ces moments où l’éternité semble -justement – s’arrêter pour prendre…son temps !

Ivresse de ces partitions qui l’accompagnent, parfois même, accrochées avec des pinces à linge.

Car le vent aime jouer de la bossa-nova en l’écoutant. Il ne manque -décidément – pas d’air(s).

                                                               © Laurent BAYART

                                               15 janvier 2024

FABIEN CHRISTOPHEL LE CHOREGRAPHE DU CLAVIER ET DES PISTONS D’ACCORDEON.

                                                               A Fabien Christophel, photos de René Roesch,

                  

Tel un orpailleur des touches de son clavier, l’accordéon de Fabien enchante l’air de ses notes de musique qui dansent autour de nous, dans les gammes de l’émerveillement, venant égayer les tympans de nos oreilles qui se délectent à l’écouter. Orfèvre de la musique, sa passion et ses doigts magiques dessinent des arabesques sur son instrument qui devient, à lui tout seul, un véritable orchestre. Les notes et les mots nous emmènent dans leurs vagabondages où la poésie se met au service et au diapason des partitions.

En maestro et métronome des concerts de l’impromptu, Fabien fait chanter son accordéon et lui donne l’ivresse de nous gratifier d’instants de bonheur.

Le temps qui passe trop vite s’arrête pour l’entendre. 

Et le magicien du clavier nous offre ce moment d’éternité où notre âme espiègle se glisse dans la conque de nos oreilles.

La musique est comme un miracle sur ses doigts.

                                              © Laurent BAYART

                                                11 janvier 2024

LIVRE / QUAND LA NATURE SEME SES GOURMANDISES DE METS DANS NOS ASSIETTES.

          Bill François est biophysicien, naturaliste et écrivain, il nous propose de bien observer nos assiettes afin d’y découvrir les mille secrets que la nature recèle via les gourmandises qu’elle nous offre. Son livre « Le plus grand menu du monde » se lit comme on se délecte au gré de sa fourchette et de son couteau. Autrement dit, il convient de toujours sortir…couverts ! Voyage dans la découverte de cette nourriture si familière et pourtant si méconnue qu’il réinvente et réenchante, via un pistachier du Jardin des Plantes à Paris et sous l’œil avisé de Francis Buckland, zoologiste britannique, initiateur de la pisciculture moderne et invétéré adversaire de…Charles Darwin. Une référence !

Les évocations sont savoureuses et ne cessent de nous surprendre. Ainsi, apprend-on que cette coriandre si appréciée signifie littéralement « l’époux de la punaise ». Quant à l’innocente laitue, elle se révèle être « une vraie plante de sorcières » ! En effet, « depuis l’antiquité, chamanes et enchanteresses distillent le suc des laitues sauvages pour concocter la thridace, une préparation psychotrope. C’est ce jus qui donnait aux sorcières l’illusion de voler… » Pour ce qui concerne une simple abeille, cette véritable fourmi butineuse « visite jusqu’à 700 fleurs en une seule journée ! » Une spartiate de la pollinisation ! Le poulet, quant à lui, qui possédait jadis ses ergots de noblesse est devenu, en cocorico d’œuf à la coq, la race dominante de la planète avec 33 milliards (500 millions en 1960) de gallinacés…Une surpopulation à faire frémir un Mac Do ! Plus loin est évoqué le saumon : « Pêcher le saumon à la mouche est avant tout un exercice spirituel… » et l’auteur de nous confier, fort élégamment que « cuisiner du poisson, c’est plonger en restant au sec. ». L’auteur nous précise aussi que « la smoltification est cette étrange métamorphose par laquelle les saumons, nés en eau douce, deviennent aptes à vivre en mer. » Voici que ce biophysicien éclairé nous parle aussi des champignons, des pommes rouges de John Mc Intosch avant de se muer en ordinateurs, de la tarte au citron et tutti quanti.

Et de conclure, suprême de la délectation : « On ne sait toujours pas quel goût ont les étoiles » et je rajouterai, ainsi que la meringue des nuages ?

                                                                 © Laurent BAYART

  • Le plus grand menu du monde, Histoires naturelles dans nos assiettes. De Bill François, éditions Fayard, 2023.

PLUIE DE PARAPLUIES OU DES AIRS DE BALEINES DANS LE CIEL.

Sur une photo de Némorin, alias Erik Vacquier,

       Le ciel est bleu de parapluies qui se déguisent en parasols…ivresse d’apercevoir tant de baleines cracher leurs jets d’eau en gouttes qui rebondissent sur la toile à l’envers, tel un trampoline ! C’est le vent qui les met de guingois ! Histoire d’eau que confectionnent les nuages dans leurs grands conteneurs et autres châteaux qui voguent dans l’azur au fil des vents. Un cormoran ou une mouette a laissé sa signature blanche sur le tissu de la toile tendue.

Une fiente blanche donne au ciel des allures de fiel.

Pourtant les nuées sont d’un bleu cobalt ! Où sont donc passés les cumulus ?

Une goutte d’eau comme un aérostat passe en se prenant pour une hirondelle qui ne fait pourtant pas le printemps…

Foi de parapluie.

                                           © Laurent BAYART

                                          7 janvier 2024