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CINEMA/ VAS ‘Y ! L’ASIE DEBARQUE A VESOUL !

 

Youpi ! La 24 ème édition du somptueux Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul va commencer, en « intérieur/nuit », à partir du 30 janvier jusqu’au 6 février. Nous avions, à Mundolsheim, le bonheur d’accueillir en décembre le « caravansérail » du festival à la bibliothèque « L’Arbre à lire » pour une expo rétrospective et une rencontre. Mundolsheim dont il est question dans l’édito du programme 2018 !

 Pour mémoire, ce festival attire plus de trente mille spectateurs, le plaçant dans le Top 10 des festivals de cinéma en France. Il est, en outre, le plus ancien des festivals de films asiatiques en Europe.

Nous voilà donc en « fondue enchainée »… à nos confortables fauteuils du Multiplex Majestic de Vesoul, à savourer la presque centaine de films qui sera présentée durant ces sept jours non stop. Cette année, neuf films seront en compétition longs métrages de fiction dont trois d’entre eux en premières internationales et trois inédits. Au total, une quinzaine de prix sera proposée aux différents membres de jury. Focus particulier aussi sur le cinéma de Mongolie et hommages à des cinéastes majeurs avec le réalisateur chinois Wang Xiaoshuai et le syrien Mohamad Malas…A noter également, la thématique brûlante d’actualité « Paroles de Femmes », les nombreux documentaires présentés et les séances pour le jeune public…

Mais, ce festival n’est pas seulement une succession de films projetés, ce sont aussi des rencontres chaleureuses, des instants d’échanges, des retrouvailles entre festivaliers, des repas conviviaux, des soirées thématiques enjouées, des moments de passions partagées et d’ivresse du vagabondage dans les paysages de l’Asie, de rencontres avec des cinéastes, acteurs et réalisateurs, sous l’œil malicieux d’une caméra enchantée.

Merci à Martine et Jean-Marc Thérouanne, les fondateurs et à Bastian Meiresonne, le directeur artistique, pour cette rêverie en images et ces déplacements immobiles si riches en sensations, émotions et découvertes !

C’est finalement plongé dans le noir que les plus beaux voyages commencent, avec un ciel blanc découpé en rectangle de toile, au fond d’une salle…

Voilà que je commence à parler en version sous-titrée. Chut…le générique commence.

                                                                                                                  Laurent BAYART

 

* 24ème Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul, du 30 janvier au 6 février 2018 à Vesoul.

 

 

 

LIVRE/ LA GRANGE AUX SOUVENIRS DE CLAUDINE MALRAISON

Cet ouvrage de souvenirs, signé par l’artiste-peintre, Claudine Malraison, nous ouvre les portes d’une armoire magique et les pages d’un album d’où s’échappent les poussières aurifères d’un passé enchanté. Voilà que cette plasticienne, bien connue sur la place, troque son pinceau pour le stylo ou le piano d’un clavier d’ordinateur, afin de raconter son enfance dans l’ancien quartier maraîcher de la Robertsau, là où ses parents possédaient une ferme. Dans notre famille, il n’y a que des filles. Je suis la treizième et en plus, je suis née un vendredi treize nous confie, espiègle, l’au teure. « La grange aux souvenirs » recompose ainsi par touches les joies et tragédies d’une enfance où pétillent et fourmillent mille et une anecdotes, drôles, caustiques et parfois dramatiques. Aussi, quand la porte de la grange est ouverte, on voit le soleil pénétrer par tous les interstices. Grâce de ce lieu emblématique qui constitue –en quelque sorte – la ligne de partage des eaux de tous les rendez-vous où gamins et marmots viennent s’encanailler et savourer l’instant. Ainsi, apprend-on au détour d’un feuillet que c’est ici que l’aiguille d’un gramophone a entonné les airs du Beau Danube bleu…Drame également avec la mort accidentelle de Maria, suite à une chute ou ailleurs, la mémoire tragique d’un suicide… L’écriture simple restitue les évocations vintage des années soixante, lorsque le monde était encore un peu coloré par la poésie d’une certaine lenteur. Au détour d’un paragraphe, conçu tel un sentier buissonnier, la petite Claudine, résidente d’une ferme oblige, confie que je serai infermière… ou que, lance t’elle, parlant d’urine et de son oncle : En Alsace, elle est toute jaune à cause de toute cette bière qu’il boit ! Récit à la Pergaud où La guerre des boutons ne se trouve pas trop loin non plus.

Voilà un petit livre à l’esthétique remarquable qui nous offre des instants de bonheur. Noisettes de souvenirs que l’on croque avec délectation, nous permettant de retrouver quelques images sépia d’un passé, pas si lointain que ça, car il laisse encore la buée de sa respiration sur la lucarne des vitres du grenier ou du moins d’une certaine grange…

                                                                                                                   Laurent BAYART

 

La grange aux souvenirs, récit de Claudine Malraison, Editions Andersen, 2017.

 

 

 

LIVRE/ UN CERTAIN VENDREDI 13 NOVEMBRE…

 

Il ne s’agit pas d’un ouvrage de littérature sportive, « Une belle équipe » a été écrit – comme un antidote – par Grégory Reibenberg, le patron de ce restaurant éponyme bien achalandé qui se situe à Paris, dans le 11ème arrondissement. Nous sommes le vendredi 13 novembre 2015, il est 21h35 et un groupe de terroristes kamikazes va terrasser une vingtaine de personnes, sous la mitraille d’une mini apocalypse.

Le récit rédigé avec simplicité raconte cette lente reconstruction, la bouée sur laquelle il s’accroche, sa fille Tess, narration, d’un homme qui avoue : « Je me sens à moitié humain, à moitié zombie. Je suis comme un automate… » Rescapé miraculeux, il aura perdu une dizaine d’amis, de connaissances et de collègues. Il raconte, avec distance et humanité, sa tournée des psy, les fatras de formulaires à remplir pour se faire indemniser, son audition à une commission d’enquête ubuesque, le gymkhana des rendez-vous avec les édiles, son envie de remettre en route un nouvel établissement afin de continuer à vivre, malgré tout. Grégory Reibenberg essaie de comprendre la barbarie : « A un moment, on se demande tous les trois comment on peut réussir l’exploit de mettre dans la tête de quelqu’un qu’en tuant son prochain, on sauve le monde ? ».

Cette soirée d’enfer du vendredi 13 novembre 2015 où le match de foot France-Allemagne déclenchera la mise à feu de ce pandémonium qui fera, dans la capitale, plus de 130 morts en une soirée. C’est juste avant le massacre de « Charly Hebdo » et après le tsunami de Nice…

On trouve beaucoup de pudeur et de dignité dans ce récit où ne transparaît jamais de haine mais juste l’envie de reconstruire, de comprendre et de résister tout simplement à l’horreur.

                                                                                                                   Laurent BAYART

* Une belle équipe de Grégory Reibenberg, éditions Héliopoles, 2016.

 

 

 

 

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 53/ VITE, VITE ET VITE…L’INDEMNITE KILOMETRIQUE VELO !

On nous a raboté la jante à l’annonce de cette merveilleuse et géniale « Indemnité kilométrique vélo », permettant aux salariés utilisant leur bicyclette pour se rendre au boulot de bénéficier d’une petite manne financière. Outre le fait de rembourser un peu les frais d’entretien de leur monture, celle-ci aurait permis de faire transpirer les ex-automobilistes et d’(es)souffler les futurs cyclistes. Et plop…une crevaison lente a fait oublier cette belle mesure qui n’a – nous apprend-on – quasiment jamais été appliquée et proposée par les entreprises. Quel flop ! On apprend ainsi que, seules 85 structures (soit 0,5% des actifs !) ont mis en place cette super mesure pour le bien-vivre, la santé et l’équilibre des employés, contre l’engorgement des routes et cette pollution qui ne cesse de broyer les poumons des citadins. Bref, un sacré coup de pompe donné aux déplacements cyclistes urbains et quotidiens et un camouflet pour cette politique de véritable transition énergétique ! Car le vélo c’est – n’en doutez pas – la solution à beaucoup de problèmes. D’ailleurs, cyclistes, vous le savez autant que moi, il suffit de faire tourner les jambes sur les pistes cyclables pour que chaque problème trouve sa solution et que se délassent les inextricables nœuds des interrogations… On ne dira jamais assez l’incroyable pouvoir d’un dérailleur et la force salvatrice du noir cambouis sur nos existences.

Ainsi, voilà que le gouvernement souhaite reprendre le guidon et rendre obligatoire cette mesure destinée aux salariés des entreprises. Objectif visé : passer, en quatre ans, de 700.000 à 1.400.000 d’usagers en chambre à air qui se rendent au boulot. On sait, aujourd’hui, que 70% des déplacements de moins de 5 kilomètres sont effectués en voiture…Deux études, dont une menée aux Pays-Bas où ce type d’indemnité existe depuis 1995, ont permis de constater que la réduction des arrêts maladie pouvait aller jusqu’à 15%…

Autant dire qu’il faut vite, et même très vite, appliquer – à grande échelle – cette mesure qui offrira un panel de bienfaits à tous les cyclistes ! Et puis, peut-être arrêtera t’on enfin de faire couler des tonnes et des tonnes de bitume sur les terres cultivables et les champs, afin de les transformer en routes !

Juste une petite exception pour les fines (et peu dispendieuses) bandes et pistes cyclables où le temps passe décidément moins vite, les oiseaux et les chats farnientent et les hommes devenus cyclistes prennent loisirs d’aller –guillerets – à la rencontre de leurs contemporains, en se disant Bonjour !

Eh, vous avez déjà vu des automobilistes se faire un petit coucou de la main ? A part des doigts et autres bras d’honneur, bien sûr…

Laurent BAYART

 

 

 

 

RETOUR SUR LES CONCERTS DE NOEL 2017 AVEC L’ENSEMBLE D’ACCORDEONS DE STRASBOURG

Clôture en beauté de l’édition 2017 des concerts de Noël pour lesquels, j’ai eu le bonheur d’écrire cinq textes que j’ai mis en « voix » sur le thème de Noël. Bonheur de ces moments de partage et de communion, notamment à l’église Sainte Aloyse pleine comme l’an dernier, avec sa magnifique crèche que l’on ne se lasse pas d’admirer.

Merci à Fabien et Sandrine Christophel qui m’ont à nouveau accueilli et à toute cette équipe de musiciens et de choristes de l’Ensemble d’Accordéons de Strasbourg, si chaleureuse. Ca fait du bien par les temps qui courent !

Vite ! (pas trop quand même…), à l’année prochaine…

NAISSANCE /BIENVENUE A PIPOUNE ALPHONSE, LE PETIT BONHOMME DE NEIGE ET DE NOEL !

(photo de Claire-Elise Bayart)

                                                                                                     A Claire-Elise et Jérémy,

 

 

Tu tiens du miracle

Petit Pipoune des neiges,

Venu dans un grand tohu-bohu

En capt’aine Fracasse

Bousculer l’heureuse

Petite tribu familiale    

 

Pipoune de Noël, tu surgis

Du pays de derrière les étoiles

Là où les soleils

Se transforment en petits bonshommes

Qui sortent du ventre de leur maman

 

Mais dis-donc

Ca avait l’air de te plaire

Dans ta cabane placenta ?

Pas vraiment pressé de prendre l’air

Et de faire la connaissance

De toute la famille et de tes parents !

 

Nous, on t’attendait avec impatience

Pressés de te connaître enfin

 

Ta maman un peu bousculée

Et ton papa aussi

Car personne n’avais prévu

Un tel chambard !

 

Les photos d’échographie

En nébuleuses et boules de planète

Dans le cosmos

Où l’on distinguait ton petit nez

Et ta bouille joufflue…

C’était sympa mais ça ne vaut,

Tout de même pas

La caresse de ta jolie frimousse

De nouveau né !

 

Beau petit bonhomme

Tu nous enchantes de ta présence

Et on s’habitue déjà bien à toi

 

Tu sais,

On t’aime tellement

Que nos cœurs ont grossi comme des soleils

Destinés à te réchauffer

De notre amour

 

Notre cellule familiale

Est un ardent brasier dans lequel

Tu pourras toujours te blottir

Lorsque tu auras froid

 

On t’aime petit Pipoune Alphonse

Car on va – en ta compagnie –

Se remettre à découvrir le monde

Qui sait ? A le refaire avec toi

Ainsi, les petits bébés de trois petites pommes

Sont des géants capables

De remettre un peu de lumière

Dans la tête des gens

 

Et toi,

Petit Pipoune Alphonse

Tu as déjà allumé d’immenses feux

En nous

 

Mamili a hâte d’ouvrir un livre

Et de t’emmener en voyage à la bib

Pour aller à la rencontre de personnages fabuleux et d’histoires merveilleuses

 

Et papy Vélo, quant à lui, est impatient de t’embarquer

Avec ton cousin Jules

Pour aller regarder passer les trains à la gare

Et de happer – au passage – un bretzel

Comme on composte un billet…

 

Ces trains multicolores

Qui s’en vont au bout de l’horizon

Histoire de nous faire rêver de voyages !

 

Car la vie, Alphonse

C’est le plus beau des voyages

Pour lequel,  il t’appartiendra d’inventer

Ta propre destination

 

Allez petit,

Embarquement immédiat

La belle aventure de la vie commence…

 

Pipoune, c’est si beau la vie

Que ça vaut bien la peine

De pleurer un peu pour mieux

Sourire aujourd’hui

Et chanter demain.

 

                                           Laurent Bayart,  dit Papy Vélo

                                         Lundi 4 décembre 2017 à 20h32….

 

 

LIVRE / A TIRE-D’ELLES OU LA FEMME EST (BIEN) L’AVENIR DE LA BICYCLETTE



Quel bien joli titre que celui du dernier livre du cycliste arpenteur de continents qu’est l’écrivain suisse Claude Marthaler : A tire-d’elles. Son dernier opus nous dresse le portrait d’une trentaine de femmes cyclistes au destin exceptionnel, à travers le temps et l’histoire.

Le vélo symbolise parfaitement la liberté et l’émancipation des « cyclistines » : Le guidon en mains, c’est à nous de choisir notre direction ; la monture ne répond qu’à la pression de nos pieds sur les pédales.

 Ces présentations sont singulières et attachantes. Jessica Arpin, reine du vélo poétique, glisse avec grâce, et son Krunstrad, bicyclette de cirque, sur la couverture du livre avec ses acrobatiques arabesques, le guidon à l’envers, née à Salvador de Bahia. Focus aussi sur Barbara Buatois, la fusée du vélo (couché), Juliana Buhring, une miraculée de la vie qui affole les chronomètres et vit en sur-régime. Mathilde Gallinelli Gonzalez avec son magnifique petit bijou de vélo self-made, et en bois. Shannon Galpin qui roule en danseuse sur les routes dangereuses d’Afghanistan. Claudine Gilbert, sexologue cycliste évoque « le syndrome du cycliste ». Hannah Grant fut la cheffe de cuisine de l’équipe Saxo-Tinkoff. Respect et compréhension. Incroyable épopée à travers le monde avec Anne-Sophie Rodet et ses 4600 km en monocycle ! Ne pas oublier non plus la plus grande championne de tous les temps : l’inoxydable Jeannie Longo. Longo, en deux mots anglais, long et go, qui pourrait signifier en français aller longtemps. Bien vu, non ?

A tire-d’elles, ces destinées fabuleuses nous montrent le chemin des étoiles qui s’écrit – forcément – au féminin pluriel.

Laurent BAYART

 

* A tire-d’elles, femmes, vélo et liberté de Claude Marthaler, éditions Klatkine, 2016.

 

 

 

RENCONTRE EXCEPTIONNELLE AVEC MARTINE ET JEAN-MARC THEROUANNE, FONDATEURS DU FESTIVAL DES CINEMAS D’ASIE A LA BIBLIOTHEQUE DE MUNDOLSHEIM

Exposition – rencontre :

« Les 24 ans du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul »

avec Martine et Jean-Marc Thérouanne,

Directrice et Délégué Général,

co-fondateurs du FICA-Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul,

vendredi 1er décembre 2017 à 19h30

à la Bibliothèque Municipale « l’arbre à lire » de Mundolsheim

19, rue du Général de Gaulle.

A l’occasion du vernissage de l’exposition « Les 24 ans du FICA-Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul », une rencontre est organisée à la Bibliothèque Municipale « l’arbre à lire » de Mundolsheim, 19, rue du Général de Gaulle, le vendredi 1er décembre 2017 à 19h30.

Martine et Jean-Marc Thérouanne, Directrice et Délégué Général, co-fondateurs du FICA-Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul, présenteront l’histoire du Festival et la ligne éditoriale de la 24e édition qui aura lieu du 30 janvier au 6 février 2018 à Vesoul. Ils répondront aux questions du public.

Un pot de l’amitié sera offert à l’issue de ce débat-rencontre.

 

Créé pour célébrer les 100 ans du cinéma (les Frères Lumière sont natifs de Franche-Comté), le Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul présente, depuis, chaque année 90 films rares ou inédits venus de toute l’Asie géographique, de l’Oural au Pacifique et du Canal de Suez à l’Océan indien, en présence d’une cinquantaine de cinéastes venus du Proche à l’Extrême-Orient. Il attire plus de trente mille spectateurs, le plaçant dans le Top 10 des festivals de cinéma en France. Il est, en outre, le plus anciens des festivals de films asiatiques en Europe.

Sa 24e édition aura lieu du 30 janvier au 6 février 2018 et aura pour invités d’honneur le plus grand des réalisateurs syriens, Mohamad Malas, et le réalisateur chinois Wang Xiaoshuai, primé à Cannes, Berlin, Venise,… L’intégrale de leurs œuvres sera présentée. Une rétrospective sur le cinéma de Mongolie : 1936 – 2018 sera mise en place. Les films des compétitions longs métrages de fiction et documentaire, inédits en France, concourront pour le Cyclo d’or. Les femmes seront mises à l’honneur dans la section thématique « Paroles de Femmes ». Le jeune public ne sera pas oublié avec une sélection de films adaptés pour donner le goût du cinéma.

 

Pour en savoir plus, rendez-vous à la bibliothèque de Mundolsheim le 1er décembre 2017 à 19h30 !

 

Renseignements :

Laurent Bayart : bayart.laurent@gmail.com ou 06 75 57 57 32

Jean-Marc Thérouanne : festival.vesoul@wanadoo.fr ou 06 84 84 87 46 ou www.cinemas-asie.com

bibliotheque@mundolsheim.fr ou 03 88 20 94 29

 

 

 

LIVRE/ 42 km 195, LE MARATHON FOU DE BERNARD THOMASSON.

42 km 195, chacun sait que c’est la distance officielle d’un marathon qui, nous apprend-on, a été inventée à Londres en 1908. Avant cette date emblématique, il était question d’une quarantaine de kilomètres … Bernard Thomasson, écrivain et journaliste à France Info, et rescapé de la vie, nous entraîne dans un marathon-roman où il ira jusqu’au bout de lui-même avec le cœur d’un autre, car nous n’avons pas affaire à un coureur lambda mais à un transplanté cardiaque (il est atteint d’une cardiomyopathie)…

Et nous voilà, lecteurs-coureurs, à arpenter les rues et autres bois du célèbre marathon de Paris, où l’auteur retrace l’histoire et les lieux mythiques des marathons planétaires, en compagnie de son idole Benedict Maverick, l’homme qui aura couru les 42 marathons les plus réputés du monde ! (1000 courses dont 72 marathons !) Un extra-terrestre en short, armé d’une incroyable volonté. Nous vivrons les instants de détresse, les coups de blue, les points de côté et les effroyables crampes qui l’obligent, par moments, à marcher ou s’arrêter. Ecriture où l’auteur restitue ses émotions quand l’esprit file aussi vite que le corps : l’efflorescence mystérieuse du langage semble battre dans notre cerveau au rythme de nos pieds et du balancement de nos bras.

 Ode à la course de la vie et au courage où les années s’égrènent comme des balises, au fil des kilomètres et des pages d’un livre. Hommage aussi à Philippidès dont la statue ce trouve justement à…Marathon, mais là, c’est d’une autre histoire dont il s’agit…

                                                                                                               Laurent BAYART

 

* 42 KM 195 de Bernard Thomasson, éditions Flammarion, 2015.

 

 

MARC MEINAU : LE BONHEUR EST SUR LA COLLINE, COURS-Y VITE, COURS-Y VITE, IL VA FILER (VOLER)…


Après de surprenantes pérégrinations tout autour de Mundolsheim, il y a deux ans, le photopoète  comme il aime se définir avait parcouru, avec la méticulosité d’un géographe du cadastre, le sens de l’observation et du détail, en amoureux des lieux, le périmètre exact de Mundolsheim durant l’année 2015. Ainsi, à toute heure du jour et de la nuit, le vagabond à l’œil inspiré nous a fait découvrir les multiples facettes de notre « ville-village » entre chemin de fer, autoroute et sentiers bucoliques. Découvertes improbables, rendez-vous poétiques impromptus et autres noisettes de l’instant dont on s’est délectés. Voilà que cette année, cet arpenteur du quotidien – notre Sylvain Tesson moins les toits et les tuiles -décide deux ans après, de venir visiter « la colline » de Mundolsheim : Point de repère pour les uns/ Destination pour les autres./ Point d’envol pour certains./ Lieu de rencontre pour tous. 

Et le voilà de « Re-Tour » à Mundo, en une sorte de résidence artistique à la bibliothèque devenue espace de décollage ou d’échappée artistique pour la circonstance, afin de poser la rétine avisée de son appareil photo sur ce lieu emblématique de la commune. Colline inspirée à la Maurice Barrès ou celle du compositeur Jean-Michel Carradec qui chantait, jadis, les « corallines ». Marc lui ne chante pas mais enchante. Il part en quête de rencontres, de sensations et d’images flamboyantes qui prennent leur envol à l’instar des parapentistes, troubadours ailés qui s’en vont à la rencontre des nuages, du panorama et du paysage sous le regard complice du soleil. A-t-il rencontré Icare avec son tube de colle ? L’Albatros de Baudelaire dont les ailes de géant l’empêchent de marcher ? A moins qu’il n’ait bâti une maison bleue adossée à la colline, comme le chantait Maxime Le Forestier. D’ailleurs, des marcheurs, des coureurs, des promeneurs, des badauds, des cyclistes et autres sportifs tous azimuts, il en a côtoyé, tout au long de ses aubades photographiques, sur les flancs de cette colline. On ne le dira jamais assez, celle-ci garde un côté magique, mystique et mystérieux. Là où les rencontres nous permettent aussi de nous envoler vers l’autre. Et en ces temps de disette, c’est une espèce de grâce de l’éphémère dont il nous gratifie. Marc nous redonne le goût de cette humanité retrouvée.

Non, il n’est pas besoin d’aller se frotter aux méridiens, se perdre aux tréfonds des îles et d’écumer les confins de notre planète, afin de connaître la plénitude et de se retrouver.

La colline offre une aubade de paix et de sérénité. Le temps d’un clic, on ne perçoit plus le temps qui claque, les flops du moment, les tics et les tocs de nos obsessions…Et en y regardant de plus près, vous percevrez – dans la fragmentation de la seconde – un oiseau prendre son envol comme on épouse les vents ascendants d’une colline…Bon voyage !

Laurent BAYART

13 octobre 2017

* A la bibliothèque « L’arbre à lire » de Mundolsheim, durant le mois d’octobre