BILLET D’HUMEUR/ ACTE 59/ PENDANT LA COUPE DU MONDE DES FOOTEUX Y’A UNE COURSE DE VELO !

 

         La coupe du monde de foot et l’épopée surprenante des bleus (Allez, on ressort les vinyles de Gloria Gaynor : « I will survive » !) ainsi que l’engouement qui s’en dégage fait oublier que pendant que des millionnaires jouent à la (ba)balle sur des gazons rectangulaires, des cyclistes (asthmatiques) écument à toute berzingue les routes, parfois fraîchement goudronnées pour la circonstance. On l’oublierait presque mais le Tour de France (qui n’en est vraiment plus un depuis longtemps) a démarré la semaine dernière. El Diablo et sa fourche sont-ils partis en Russie ? Ou bien se prépare t-il à piquer un sprint sur l’asphalte et à courir (s’essouffler) après ses idoles qui fusent à trente à l’heure dans les cols…Ou bien, tout simplement las et fauché, il a jeté l’éponge ! La passion s’empare de tout un peuple. C’est bon pour le P.I.B. et le moral ! Le foot ressuscite les fratries oubliées. Pendant ce temps-là, les étapes du Tour s’enchaînent (sans jeu de mot) et on s’ennuie souvent (depuis des années d’ailleurs !) car tout est désormais tellement stéréotypé, programmé, calculé que souvent la messe est dite avant d’avoir franchi la ligne d’arrivée. A moins qu’une poussière encrasse le moteur ou plutôt qu’un gravillon fasse la roue dans une descente, un pneu qui tente une échappée…d’air ! Pfut.

Les portugaises dans les oreillettes. On écoute « Radio Détour »  .Etape pour les baroudeurs, sprinteurs ou grimpeurs. L’équipe du maillot jaune veille (aux gains) sur la course. Ou plutôt la cadenasse. Un scénario écrit sur du papier à musique sinon à dérailleur électronique. Le Ventoux escaladé, non, cette année c’est plutôt la ventoline…Le mont qui tousse. N’est-ce pas Bernard Hinault, l’empêcheur de rouler en rond ? Ca fait tellement longtemps que la caravane est constituée d’une armada de pharmacies ambulantes et que les directeurs d’équipes sont des disciples d’Esculape que, lorsqu’un coureur crève, on incrimine plutôt cette infortune à une seringue qui traîne sur l’asphalte plutôt qu’à un clou…Les temps ont changé. Les poètes en chambre à air ont décidément un mal fou à nous faire rêver. Nous qui rêvions d’épopée, on à affaire à des Popeye du guidon !

Heureusement qu’il y a le foot ! Après tout, un ballon n’est finalement qu’une grande chambre à air qui s’est mise en boule et fuse sur le gazon. Faudra contrôler sa vitesse. Dès fois qu’elle se soit dopée !

                                                                                                              @ Laurent BAYART 

 

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