Archives de catégorie : Blog-Notes

OU VONT NOS VIES LORSQUE TOUT S’ARRETE ?

                                   A Christian Christ, mon cousin, pour cette photo…

       Vous étiez deux, comme une belle et harmonieuse conjugaison d’amour. Le temps file et nous emmène dans les tourbillons de son ivresse. Nous sommes des gommettes emportées dans une spirale qui n’a pas de fin. Car la vie ignore le terminus ! N’est-ce pas ?

Maman et papa vous étiez immensément beaux sur cette photo sépia ! Nostalgie des existences passées dont les ombres planent encore sur nous. J’ai mal à ce temps qui se déroule trop vite et nous emporte dans son maelström. J’aurais tant voulu vous connaître à cette époque ! Inventer une machine à remonter le temps, comme le souhaite tant Alphonse, mon petit-fils ! Dépêche-toi, le temps file si vite et nos vies s’en vont à la vitesse de la lumière.

Je voudrais encore savourer ces instants avant la grande échappée.

Car je sais, de toute mon âme, que vous n’habitez pas le cimetière mais vous êtes présents à nos côtés, comme des ombres qui portent la lumière pour toujours.

On appelle ça la vie.

                                                     © Laurent BAYART

                                            11 décembre 2025

DES YEUX QUI PETILLENT EN SAVOURANT LE DELICE DES PAYSAGES…

                                                                                       A Gustave,

         J’aime poser mes yeux sur les vitres d’un train où les paysages défilent comme par magie et enchantement, en m’inventant mille voyages qui mettent des pépites de soleil dans mes yeux éblouis. De gare en gare, je m’émerveille de la beauté de ce monde qu’il me faut -tous les jours – un peu plus découvrir et apprivoiser. Voyager, c’est mettre de la poésie sur les feuillets des jours qui passent, comme un train dans nos existences.

-Dépêche-toi Gustave, profites-en de tout ton saoul de cette merveilleuse vie, car elle passe si vite…A l’allure d’un train fou ou d’un tgv qui fuse sur les voies…

Émerveille-toi de chaque jour qu’on t’offre, telle une offrande de soleil.

Car les trains vont et passent vite, à l’image de la vie…et un jour, nous arriverons à destination, dans une gare qui n’est -finalement – pas un terminus mais le début d’un autre voyage !

                                                                   © Laurent BAYART

                                               8 décembre 2025

LE TEMPS DE L’INDIGENCE ARTIFICIELLE.

         Les temps se sont pris les pieds dans le tapis de l’Intelligence Artificielle…les hommes étant désormais « coachés » ou scotchés par les sbires et pixels des mondes invisibles de l’électronique, tirant les ficelles des rois de la création, réduits au rôle de pantins…

Indigence artificielle…Mais, écrivain et littérateur, auteur de ce texte, je n’ai pas eu recours à elle ! Foi d’écrivain. Croix de bois, croix de fer, si je mens j’irai en…

Je persiste et signe. Mon cerveau a rendu cette auguste copie ! Mon (humble) intelligence était loin d’être artificielle ! Foi de méninges essorées par ce texte généré par mon esprit !

Heureux qui comme Ulysse est resté un créateur de voyages et d’odyssées littéraires !

© Laurent BAYART

J’AI MAL A MON NOEL…

Sur une photo de l’ami Alain Tigoulet,

       Le temps glisse et file, mais les souvenirs demeurent. Je me souviens des Noël d’antan qui faisaient rêver l’enfant que j’étais et qui reste encore collé en moi.

En ce temps-là, il y avait encore des Pères Noël déambulant dans les allées du marché éponyme pour poser des pépites d’étoiles dans les yeux des mômes. Que sont-ils donc devenus ? Évaporés, dissipés par les mages noirs de l’Intelligence (l’Indigence) Artificielle ? La magie s’est envolée.

Moi, j’ai mal à mon enfance et porte encore l’envie de rêver et de lever la tête vers le ciel, pour y apercevoir le majestueux traineau du grand Magicien poussé par les rennes.

J’ai mal à mon enfance. Ces agioteurs de féeries s’imaginent que les étoiles ne se trouvent plus dans le ciel…

Père Noël, reviens vite, ils sont devenus fous ! 

Moi, je veux encore y croire…Il reste une étoile qui bat dans mon cœur et enchante mon âme.

                                                    © Laurent BAYART

                                            30 novembre 2025

NOS VIES COMME DES COQUILLES DE NOIX…

                            Sur une photo d’Alain Tigoulet,

       Que restera-t-il de ces instants ballotés au fil de nos pérégrinations dans l’instant ? Que restera-t-il de ces mélopées qui scandent leur liturgie d’espérance en nos vies balancées par les tempêtes ? Ivresse de croire encore en l’ineffable, à lever la tête vers le ciel, en espérant la manne d’une folle espérance ? Coquilles de noix balancées par les vents d’autan…en emporte le temps ! Nous sommes des naufragés à nous agripper désespérément sur un frêle esquif !

L’océan, comme le cosmos, nous gobera de toute manière un jour ou l’autre.

Les étoiles nous emporteront avec elles en un rêve d’infini.

Et Dieu, comme un noyer, nous fera monter tout en haut des cimes pour caresser les étoiles et offrir un baiser à la lune, où Pierrot y est toujours solidement accroché…

                                                       © Laurent BAYART

                                               28 novembre 2025

NOSTALGIE OU SAUDADE* DES MARCHéS DE NOEL D’ANTAN.

         Je porte en mon cœur la nostalgie, saudade* comme disent les Brésiliens, de nos marchés de Noël d’antan. Celui de Strasbourg, qu’on appelait alors le Le Christkindelsmärik, ou « marché de l’enfant Jésus » …

Uniformisation oblige et crainte de références trop religieuses, on le nomme plus prosaïquement aujourd’hui le marché de Noël…Réduit à un attribut commercial, en classe affaires. Business (des)oblige… Les pères Noël de notre enfance, qui nous accueillaient à l’entrée, ont disparu. On craindrait trop qu’ils prennent les enfants sur leurs genoux…et qu’ils soient pris pour des satyres en manteaux rouges ! Ces vieillards à la longue barbe blanche termineraient en menottes pour s’intéresser trop aux petites quenottes ! hohoho… Tristesse de ce monde où l’Intelligence Artificielle se met à prendre les commandes de cette société de consommation. Mais où se trouve donc l’intelligence du cœur et la beauté de l’âme ? Alexa, reprends-toi, ils sont devenus fous !

J’ai la nostalgie de ces odeurs qui viennent de l’enfance et de ces lumières scintillantes qui nous poussaient toujours vers le haut. Odeur de gaufres, de pommes d’amour, de noisettes et de marrons grillés…

J’ai mal à mon enfance et voudrais retrouver ces moments de magie et de grâce qui embellissaient nos vies, en y posant la douce folie de croire encore en l’essentiel.

Pour ma part, je reste un enfant qui attend la venue du Magicien en manteau rouge pour mettre une pincée d’étoiles dans nos yeux émerveillés !

                                                                 © Laurent BAYART

                                            25 novembre 2025

  • Sentiment mélancolique mêlé de rêverie et d’un désir de bonheur imprécis.

CINQUANTE ANS QUE LA FETE DURE…

         Le temps nous file entre les doigts mais lorsqu’il est fertile et fécond, on ne le voit plus passer…Alors, continuer coûte que coûte car on n’a plus guère le choix…Je suis désormais bien trop loin de mon port d’attache, alors il faut poursuivre ma folle odyssée ! Poser mes mots sur les feuillets et partir à l’aventure de moi-même et des autres. Ecrire, comme continuer à marcher sur un sentier dont on ne connaît pas la destination. Qu’importe le chemin, pourvu qu’il mène à un autel…ai-je entendu, un jour, dans un film indien. Ecrire, tel un orpailleur qui trouverait des pépites dans la glaise et la terre du quotidien.

Si j’avais eu, un instant, la moindre idée de ce chemin qui allait m’enchanter quand j’ai commencé à écrire à dix-huit ans !

Le temps nous file entre les doigts, mais le sable qui s’écoule recèle quelques pépites qui illuminent nos existences.

Écrivain, à l’instar d’un chercheur d’or.

Ma vie est une lumière qui brille en continuant d’écrire, chaque jour encore et toujours.

Entre temps, mes cheveux ont blanchi mais il y a des paillettes et de la poudre d’or dans leurs racines…

                                                                 © Laurent BAYART

                                             23 novembre 2025

MON JARDIN A REVETU SON MANTEAU DE FOIN…

       Mon jardin a endossé son duvet en habit de foin, dissimulant son épiderme brun, comme une jolie fille cacherait sa douce peau d’ondine derrière le rideau d’un affriolant caraco. Dentelle de la terre qui se pâme de beauté. Elle se prépare doucement pour l’hiver et rêve déjà d’un printemps fécond pour y faire danser légumes et fruits.

Quelques rouges-gorges, pinsons ou mésanges volent au-dessus de ce territoire qui sommeille chaleureusement.

Anges-gardiens ailés qui veillent au repos de la terre.

Plus loin, le jardinier hiberne lui-aussi. Ses bottes sommeillent dans la cabane et rêvent de futures odyssées potagères.

Le jardin est en mode pause et ronronne tel un chat qui dort paisiblement sur le duvet d’un lit…

                                                     © Laurent BAYART

                                             20 novembre 2025

CINQUANTIEME RUGISSANT…

                                    A mes cinquante ans d’écriture (1975-2025)

         C’est tous les jours Noël quand on écrit avec la jubilation d’avancer et de (se) découvrir chaque jour un peu plus. Bonheur de semer quelques coquillages et cerfs-volants, dans le ciel et la terre, telles des pépites de jubilation, en son existence.

Le temps passe et file mais l’essentiel étant qu’il reste fertile et fécond ! J’aime ces instants qui embellissent mon âme et l’installent déjà dans une sorte de nirvana qui ne dit pas son nom.

Je suis une cédille, un papillon, un instant qui s’installe dans l’éternité.

Ecrire, c’est poser des cailloux sur son passage, mais sans jamais revenir en arrière, sans jamais se retourner.

Parti, en quête d’océan, voici cinquante ans, il m’est désormais impossible de revenir en arrière.

Les vagues ont refermé ma route et ont posé leur nappe bleue immaculée, comme si aucun esquif n’était jamais passé.

Un goéland ou une mouette vole au-dessus de moi, comme un ange-gardien. 

Est-ce mon âme qui trace le chemin ?

                                                   © Laurent BAYART

                                            19 novembre 2025

HOMMAGE / ALAIN TIGOULET EST PARTI EN VOYAGE SUR LE TAPIS VOLANT D’UNE ETOILE.

        Voici déjà quelques mois, ami Alain, que tu as pris la poudre d’escampette en laissant ton appareil photo pour t’en aller voyager sur le tapis volant d’une étoile. C’était l’un des derniers jours de mai de cette année…Le temps passe et file mais pour toi, il s’est fixé à jamais dans l’infini. Parti sans laisser d’adresse, peut-être pour un Périgord plein de novae et d’astres lumineux ? Qui sait ? Nous ne savons rien des rendez-vous qui nous attendent de l’autre côté du miroir ? Peut-être as-tu rencontré, là-bas, ce Magicien en manteau rouge dont tu m’avais offert cette si belle couverture de livre, afin d’émerveiller encore les plus grands et enchanter les plus petits ?

Nous sommes des passagers qui ne connaissons rien de notre destination.

Nous nous contentons simplement de faire confiance au pilote, ce Magicien qui nous ouvre la route du cosmos et pousse l’immense rideau blanc de l’éternité…

                                                   © Laurent BAYART

                                            14 novembre 2025