Archives de catégorie : Blog-Notes

MARIE, SAINTE PARMI TOUTES LES ETOILES DE LUMIERE.

        Sainte parmi toutes les lumières qui brillent en nous. Marie nous illumine de sa grâce et de sa présence étoilée. Elle nous parle, nous chuchote toujours et encore, à l’aune de la technologie numérique et de cette Intelligence dite Artificielle qui éloigne l’être humain de l’essentiel.

Marie chuchote dans nos oreilles mais surtout à nos âmes. Elle nous rappelle à l’absolu. L’essence de nos vies qui, un jour, s’éteindront comme des bougies et disparaîtront telles des lucioles. Tu emporteras avec toi, le lumignon de notre flamme.

Marie, Sainte parmi les saintes, je ne saurais jamais pourquoi je suis si attiré vers toi. Mais, qu’importe ! le mystère est si beau lorsqu’il féconde nos existences.

Vierge Marie, ton inextinguible silhouette nous parle encore et toujours aujourd’hui.

Je sais simplement que tu es là. Ta présence dans l’invisible suffit à me rassurer.

Et à l’heure de ma mort, tu me rappelleras que : Ce n’est pas parce que je pars que je m’en vais. *

La vie n’est finalement qu’une lumière qui continue de briller et de brûler, bien après notre éclipse.

                                                   © Laurent BAYART

  • Au bonheur des morts, récits de ceux qui restent de Vinciane Despret, La Découverte 2015.

L’IVRESSE D’Y CROIRE ENCORE ET TOUJOURS.

        Sur une photo de René Roesch,

A l’heure d’un monde qui se délite où le souffle du chaos nous entraîne dans son haleine fétide. A l’heure où les espérances sont catalysées par les pulsations de l’électronique et de l’intelligence (l’indigence) artificielle. A l’heure où les cris sont étouffés dans les mouchoirs de l’indifférence, il nous faut vite retrouver les chemins de l’essentiel.

Partir sur les sentes comme pour aller en cette cathédrale de Compostelle, afin d’y composter notre foi et notre désir de transcendance.

Retrouver ce qui construit nos existences.

Et là, s’abandonner à cet Amour qui nous vient de s’y loin et pourtant qui se trouve dans les lisières d’un souffle, comme une pulsation venue de l’âme.

La vie n’est qu’une plume d’oiseau abandonnée à la discrétion du vent, ne l’oublions jamais…

                                           © Laurent BAYART

                                          13 août 2025

SERENITE EN SONATES DE VERDURE.

                                          Aux amis, Marie-Odile et Philippe Perroto du Val d’Ajol, Vosges.

       Je me délecte à respirer à pleins poumons l’encre verte des sapins de ce Val d’Ajol où mon âme s’est accrochée à la cime des arbres et aux pulsations de l’azur. Là, je me trouve en harmonie avec la terre qui chante sous mon regard émerveillé. Humer cet air, c’est comme faire rentrer la voie lactée dans ses poumons. J’aime ces instants précieux où je retrouve ma sérénité devant ces éléments naturels.

Mon cœur devient une épinette et mon âme joue de la musique devant la partition verte de ces paysages.

Un sapin, comme un crayon tendu vers le ciel, semble écrire entre les nuages. Magie de ces instants si précieux…

Regarder la forêt c’est comme faire entrer le cosmos dans ses poumons.

Ivresse de verdure, je titube de bonheur à regarder cette aquarelle…

La Val de Joye est un cantique chanté dans une cathédrale.

                                           © Laurent BAYART

                                          31 juillet 2025

SOIF DE VERDURE.

                                          A mon jardin,

       Tu colories mon âme de la multiplicité des tons verts que tu m’offres et qui me grisent de félicité. Dans mon jardin, mon esprit vagabonde et cherche la sérénité des éléments végétaux qui sont comme des sonates distillées, m’offrant la plénitude de l’instant. 

Là, dans ces machicoulis et entrelacs de verdure, mon cœur devient une laitue ou le buisson d’un groseillier qui bat au rythme bienfaisant de la terre en myriades de pulsations.

Un merle se pose près de moi, compagnon et frère de l’impromptu. Ange gardien ailé qui vient me donner des nouvelles des mondes d’à côté, comme une étoile composée de plumes et de notes de musique, concerto en flûte à bec.

La voie lactée n’est finalement qu’une sente verte où fusent les novae. Nos futurs corps célestes ?

Dans mon jardin, l’éternité semble s’être posée, comme une aire de repos sur le long tarmac des routes et autres chemins goudronnés.

Je suis un pèlerin assis sur un banc de pierre et admire, au loin, la flèche, empennage de la cathédrale.

Tel un chemin de Compostelle, mon jardin avance jusqu’à l’inaccessible lumière de l’étoile.

Et là, me glisser sur une feuille de pommier ou de pêcher en leur dédicaçant ma sérénité.

                                                   © Laurent BAYART

                                                28 juillet 2025

ATTENDRE SUR LA COQUILLE D’UN BANC.

                                           Sur une photo de Némorin, alias Erik Vacquier.

       

Le temps a décidé d’arrêter quelques instants sa course folle et furtive qui nous pousse encore et toujours vers l’avant. 

Suspendre cette marche qui s’arrêtera bien un jour. Un banc (reposoir ?) pour vous accueillir comme un radeau de la méduse qui flotterait sur les pavés de la ville où les pas pressés ne font que courir… 

Attendre l’impromptu des rencontres et les horloges qui ont envie de suspendre leurs aiguilles, à pointer un doigt accusateur sur les chiffres du grand cadran de la vie.

S’arrêter et regarder le ciel avec son époustouflante course de nuages qui filent toujours et encore dans ce décor bleu azuréen.

S’arrêter et savourer la seconde qui s’égrène.

Puis, s’en aller en quête d’un autre banc, plus loin, comme sur une confortable station d’un singulier chemin de croix.

Un instant furtif et perdu, abandonné au ban(c) de la société, à ne plus battre le pavé.

Et se glisser dans une parenthèse.

                                                   © Laurent BAYART

                                                20 juillet 2025

LES AILES EN COULEURS DANS LE CIEL FONT REVER LES ENFANTS…

                                   Avec la complicité de Jules, sur la colline de Mundolsheim.

         Les ailes colorées des parapentistes font toujours rêver les enfants. Leurs tissus poussés par les vents semblent avoir été peints par des artistes inspirés. Palettes en courants d’air qui glissent dans le ciel bleuté. Ces fildeféristes, affranchis de leurs fils en artistes de l’envolée, font des arabesques et des figures d’acrobates dans l’azur.

Les hommes n’ayant pas d’ailes, ils s’en sont inventés afin d’aller faire la conversation avec le soleil.

Quelques oiseaux les accompagnent comme des poissons pilotes dans l’océan.

Pendant ce temps-là, sur le plancher des vaches, les enfants et les adultes admirent leurs circonvolutions de circassiens.

Le ciel est devenu une vaste cour de récréation déguisée en aérodrome…

                                                   © Laurent BAYART

                                                18 juillet 2025

NEMORIN OU LE PHOTOGRAPHE QUI FAIT GLISSER LES ETOILES DANS SES IMAGES.

                                          A Némorin, alias Erik Vacquier, l’ami photographe depuis si longtemps.

       Ami, capteur de l’impromptu merveilleux et de la poésie des jours qui filent, tu sais faire chanter le cantique de l’émerveillement avec ton troisième œil, objectif immensément ouvert sur le monde, nos humanités et nos âmes qui prient dans tes yeux. Liturgie en mille couleurs et palettes magiques.

 Tu fais chuchoter le silence et psalmodier les palpitations du cœur. Tes photos sont des voyages, des tourbillons de sensations et d’émotions. Visages inconnus qui nous racontent l’histoire de leurs vies, les sentes de leurs rides, paysages d’épopées à couper le souffle et moments figés dans la genèse d’une seconde qui s’arrête de s’écouler, comme un sablier qui serait, soudain, devenu muet.

Ami, tes photos sont des poésies que l’on récite avec nos pupilles et nos iris.

Tu écris sur le temps et laisse la signature de l’instant sur cette éternité qui nous échappe mais que tu apprivoises en un clic argenté.

Avec toi, le nomade devient voyageur.

                                                   © Laurent BAYART

                                                15 juillet 2025

ENTRECHATS, VIBRISSES ET COUSSINETS.

                                          A Noëlle, sur une photo de Rémi Picand.

        Pattes de velours qui font des entrechats dans notre maison. Le félin est un candélabre de lumière et d’ondes bienfaisantes qui irradie notre foyer. Vibrations ondoyantes et tapis de pelage noir, doux comme l’amour qui ronronne en nous. Le chat tel un andante ou un concerto nous offre son cantique et sa liturgie en majuscule. J’aime sa délicate présence si apaisante et cette luminosité qui parle à nos âmes.

Les chats sont des messagers de l’au delà et, quelque part, nos anges gardiens protecteurs.

Une silhouette à l’image d’une prière silencieuse. 

Quels genoux, notre divine minette choisira pour terre d’accueil et de repos en quête de sa sieste ?

Notre chatte, Señorita en coussinets, choisira le coussin qui lui siéra le mieux.

La grâce de Dieu se trouve déjà là.

                                           © Laurent BAYART

                                           14 juillet 2025

LA PORTE, LE…PORTE-MANTEAU DE LA MAISON…

                                          Sur une photo de Nemorin, alias Erik Vacquier.

       C’est le sas d’entrée et de sortie de la maison, porte ouverte sur les voyages et l’aventure. Odyssée qui mène sur les chemins de traverse, il suffit juste de passer…cette cloison en bois ou en métal. Partir, comme une ivresse qui s’adresserait à notre âme. Quitter les dieux lares de sa bâtisse pour s’en aller dans l’errance de la découverte et des impromptus de l’instant. La paillasson franchi, les verbes se conjuguent tout naturellement au futur.

Demain est une porte ouverte sur d’autres mondes.

Chaque rencontre est un caillou qui fait chanter nos semelles.

La sente serpente jusqu’au…seuil de l’horizon.

Et là, une autre porte s’ouvre avec le verrou du soleil.

                                                       © Laurent BAYART

                                                              8 juillet 2025

AU LOINTAIN DES REGARDS.

                                          Avec la complicité d’Alphonse et de Gustave,

       Jumelles accolées sur nos yeux, nos iris explorent l’horizon jusqu’aux confins. Peut-être pour y lire l’avenir dans les yeux d’une tourterelle et sur la panse gazeuse d’un ventripotent nuage ? Ritournelles du monde qui font chanter les enfants de joie. Partir et s’envoler sur le tapis volant de son imaginaire. Regards espiègles qui scrutent l’espace. Une île à l’horizon ? Une terre ?

Faire danser ses pupilles sur la ligne d’horizon à l’image d’une corde à sauter.

Les enfants, c’est bien connu, voient plus loin que nous !

                                                   © Laurent BAYART

                                                4 juillet 2025