Archives de catégorie : Blog-Notes

DIEU S’EST DEGUISE EN CHAT…

Langoureusement long, le chat se couleuvre et s’étend paresseusement de toute sa longueur…Soyeux pelage tel un tapis qui s’étire et nous offre l’infinie caresse, toute en douceur, de sa robe de son pelage. Le chat est un temple de philosophie zen qui nous offre sa sagesse féline venue de très loin. Culte bouddhiste ou moine, sinon prêtre en vibrisses et coussinets. 

Je suis, pour ma part, devenu son inconditionnel disciple.

Religion en pattes de velours.

Pour sûr, Dieu a dû se métamorphoser en chat pour mieux nous convertir et nous parler…

                                                               © Laurent BAYART

                                                               17 septembre 2025

AVANCER, AVEC UN JOUR DE PLUS SUR L’INVISIBLE COMPTEUR.

                                    A l’occasion de mon anniversaire…

       Chaque jour reste une fête, une échappée de lumière avant que la route ne s’arrête, devant le butoir qui se dressera inexorablement – à un moment ou à un autre – devant nous. Il en est ainsi de notre destinée…

Se faufiler dans l’éternité et quitter l’impromptu du présent. Savourer l’instant et se délecter de chaque seconde qui s’écoule, car nous ne savons pas de quoi sera fait demain !

Ivresse de vivre comme on sirote un vin précieux et se délecter, à chaque lampée telle une aubade qui enchante les papilles de l’esprit.

Rester ensemble, mon amour, ma Véronique, tous les deux, à poursuivre cette route tracée comme on décore de serpentins une chambre à coucher, pour y conjuguer nos lèvres et nos cœurs.

Et continuer à écrire, coûte que coûte, car les mots sont aussi une sente qu’il me plaît d’emprunter depuis tant et tant d’années.

Et puis, un jour s’arrêter, mais ne pas suspendre pour autant le chemin.

Le continuer, malgré tout, autrement et ailleurs.

En emmenant avec moi mon âme en bandoulière.

Pour aller poser les gommettes de mes mots sur les étoiles.

                                                 © Laurent BAYART

                                          11 septembre 2025

LES DOIGTS ESQUISSENT DES PAS DE DANSE SUR LES CORDES DE LA GUITARE.

                                    Pour Camille et Thibaut, son prof de la Villa Ravel de Mundolsheim,

       Les cordes de la guitare dansent et apprennent le tempo de la musique avec la main de l’enfant qui s’essaie à apprivoiser l’instrument. Pince les fils en acier, Camille, afin de créer de la magie et des sons ! Les notes s’envolent dans la salle de classe de l’école. Un jour, tes doigts fileront telles des baguettes de tambourin sur ta guitare et tu joueras comme on s’ébroue dans une salle de récréation. La musique enchante nos oreilles et nous rend la vie toujours plus belle !

Apprendre et s’inventer quelques concertos en solo, c’est rigolo !

Demain, qui sait ? La musique t’accompagnera tout au long de ton chemin.

Tes partitions seront des notes. Do ré mi fa sol la si do…On en ferait bien une chanson !

Ivresse de poser un peu de soleil sur le fil d’or d’une guitare.

Tes doigts sont des fildeféristes qui jouent avec le vertige de la création.

                                                   © Laurent BAYART

                                             5 septembre 2025

C’EST LA CLASSE, LA RENTREE !

                              Avec la complicité d’Alphonse et Gustave (sur la photo) et pour Jules et Camille aussi.

      Bientôt, tout va « rentrer » dans l’ordre ! Les petits lutins sont fin prêts pour s’en aller noircir les cahiers et inaugurer leurs sacs-cartables pour les rendez-vous programmés du savoir et de la connaissance. Écumer les bancs et autres chaises avec leurs séants. En route pour le chemin de l’école. Charles Magne toi !

Faire connaissance avec maîtres et maîtresses ou autres institutrices. Profitez, les loupiots, du chahut du retour car, après, le silence et l’attention doivent régner dans la salle de classe !

On doit entendre une mouche voler ! ( Pour votre gouverne, c’est de l’ordre des diptères, les enfants !). La grande ardoise, tel un écran noir, va s’illuminer avec verbes, mots et phrases qui vont danser une bossa nova endiablée avec la craie blanche.

Crisse crisse et martyrise les petites oreilles.

Craie nom d’une pipe, conjuguez-moi tout ça à tous les temps, foi de tympan !

                                   © Laurent BAYART

                                         26 août 2025

BULLE VERTE EN MODE SYLVESTRE.

        Échappée de lumière verte qui vient éclairer les vitraux des feuillus de la forêt. Sérénité des chemins forestiers qui s’en vont vadrouiller dans les entrelacs des branches cassées et des rondins de bois dans l’andante des fougères.

Les arbres, en salmigondis de peinture aux innombrables teintes et nuances de verdure, semblent chanter le cantique de l’absolu. On dirait qu’un peintre a renversé sa palette dans cet atelier à ciel ouvert qu’est la sylve. La nature est ainsi une œuvre d’art à part entière.

Marcher sur la partition d’une de ses sentes, c’est devenir quelque part artiste ou musicien.

Se perdre et s’égarer, c’est créer une part d’impromptu dans son âme.

Et au bout du chemin, retrouver les cailloux du petit poucet.

Et la porte entrebâillée d’une cabane qui s’ouvre sur un autre chemin…

                                           © Laurent BAYART

                                           23 août 2025

MARIE, SAINTE PARMI TOUTES LES ETOILES DE LUMIERE.

        Sainte parmi toutes les lumières qui brillent en nous. Marie nous illumine de sa grâce et de sa présence étoilée. Elle nous parle, nous chuchote toujours et encore, à l’aune de la technologie numérique et de cette Intelligence dite Artificielle qui éloigne l’être humain de l’essentiel.

Marie chuchote dans nos oreilles mais surtout à nos âmes. Elle nous rappelle à l’absolu. L’essence de nos vies qui, un jour, s’éteindront comme des bougies et disparaîtront telles des lucioles. Tu emporteras avec toi, le lumignon de notre flamme.

Marie, Sainte parmi les saintes, je ne saurais jamais pourquoi je suis si attiré vers toi. Mais, qu’importe ! le mystère est si beau lorsqu’il féconde nos existences.

Vierge Marie, ton inextinguible silhouette nous parle encore et toujours aujourd’hui.

Je sais simplement que tu es là. Ta présence dans l’invisible suffit à me rassurer.

Et à l’heure de ma mort, tu me rappelleras que : Ce n’est pas parce que je pars que je m’en vais. *

La vie n’est finalement qu’une lumière qui continue de briller et de brûler, bien après notre éclipse.

                                                   © Laurent BAYART

  • Au bonheur des morts, récits de ceux qui restent de Vinciane Despret, La Découverte 2015.

L’IVRESSE D’Y CROIRE ENCORE ET TOUJOURS.

        Sur une photo de René Roesch,

A l’heure d’un monde qui se délite où le souffle du chaos nous entraîne dans son haleine fétide. A l’heure où les espérances sont catalysées par les pulsations de l’électronique et de l’intelligence (l’indigence) artificielle. A l’heure où les cris sont étouffés dans les mouchoirs de l’indifférence, il nous faut vite retrouver les chemins de l’essentiel.

Partir sur les sentes comme pour aller en cette cathédrale de Compostelle, afin d’y composter notre foi et notre désir de transcendance.

Retrouver ce qui construit nos existences.

Et là, s’abandonner à cet Amour qui nous vient de s’y loin et pourtant qui se trouve dans les lisières d’un souffle, comme une pulsation venue de l’âme.

La vie n’est qu’une plume d’oiseau abandonnée à la discrétion du vent, ne l’oublions jamais…

                                           © Laurent BAYART

                                          13 août 2025

SERENITE EN SONATES DE VERDURE.

                                          Aux amis, Marie-Odile et Philippe Perroto du Val d’Ajol, Vosges.

       Je me délecte à respirer à pleins poumons l’encre verte des sapins de ce Val d’Ajol où mon âme s’est accrochée à la cime des arbres et aux pulsations de l’azur. Là, je me trouve en harmonie avec la terre qui chante sous mon regard émerveillé. Humer cet air, c’est comme faire rentrer la voie lactée dans ses poumons. J’aime ces instants précieux où je retrouve ma sérénité devant ces éléments naturels.

Mon cœur devient une épinette et mon âme joue de la musique devant la partition verte de ces paysages.

Un sapin, comme un crayon tendu vers le ciel, semble écrire entre les nuages. Magie de ces instants si précieux…

Regarder la forêt c’est comme faire entrer le cosmos dans ses poumons.

Ivresse de verdure, je titube de bonheur à regarder cette aquarelle…

La Val de Joye est un cantique chanté dans une cathédrale.

                                           © Laurent BAYART

                                          31 juillet 2025

SOIF DE VERDURE.

                                          A mon jardin,

       Tu colories mon âme de la multiplicité des tons verts que tu m’offres et qui me grisent de félicité. Dans mon jardin, mon esprit vagabonde et cherche la sérénité des éléments végétaux qui sont comme des sonates distillées, m’offrant la plénitude de l’instant. 

Là, dans ces machicoulis et entrelacs de verdure, mon cœur devient une laitue ou le buisson d’un groseillier qui bat au rythme bienfaisant de la terre en myriades de pulsations.

Un merle se pose près de moi, compagnon et frère de l’impromptu. Ange gardien ailé qui vient me donner des nouvelles des mondes d’à côté, comme une étoile composée de plumes et de notes de musique, concerto en flûte à bec.

La voie lactée n’est finalement qu’une sente verte où fusent les novae. Nos futurs corps célestes ?

Dans mon jardin, l’éternité semble s’être posée, comme une aire de repos sur le long tarmac des routes et autres chemins goudronnés.

Je suis un pèlerin assis sur un banc de pierre et admire, au loin, la flèche, empennage de la cathédrale.

Tel un chemin de Compostelle, mon jardin avance jusqu’à l’inaccessible lumière de l’étoile.

Et là, me glisser sur une feuille de pommier ou de pêcher en leur dédicaçant ma sérénité.

                                                   © Laurent BAYART

                                                28 juillet 2025

ATTENDRE SUR LA COQUILLE D’UN BANC.

                                           Sur une photo de Némorin, alias Erik Vacquier.

       

Le temps a décidé d’arrêter quelques instants sa course folle et furtive qui nous pousse encore et toujours vers l’avant. 

Suspendre cette marche qui s’arrêtera bien un jour. Un banc (reposoir ?) pour vous accueillir comme un radeau de la méduse qui flotterait sur les pavés de la ville où les pas pressés ne font que courir… 

Attendre l’impromptu des rencontres et les horloges qui ont envie de suspendre leurs aiguilles, à pointer un doigt accusateur sur les chiffres du grand cadran de la vie.

S’arrêter et regarder le ciel avec son époustouflante course de nuages qui filent toujours et encore dans ce décor bleu azuréen.

S’arrêter et savourer la seconde qui s’égrène.

Puis, s’en aller en quête d’un autre banc, plus loin, comme sur une confortable station d’un singulier chemin de croix.

Un instant furtif et perdu, abandonné au ban(c) de la société, à ne plus battre le pavé.

Et se glisser dans une parenthèse.

                                                   © Laurent BAYART

                                                20 juillet 2025