
Sur une photo de Némorin, alias Erik Vacquier.
Le temps a décidé d’arrêter quelques instants sa course folle et furtive qui nous pousse encore et toujours vers l’avant.
Suspendre cette marche qui s’arrêtera bien un jour. Un banc (reposoir ?) pour vous accueillir comme un radeau de la méduse qui flotterait sur les pavés de la ville où les pas pressés ne font que courir…
Attendre l’impromptu des rencontres et les horloges qui ont envie de suspendre leurs aiguilles, à pointer un doigt accusateur sur les chiffres du grand cadran de la vie.
S’arrêter et regarder le ciel avec son époustouflante course de nuages qui filent toujours et encore dans ce décor bleu azuréen.
S’arrêter et savourer la seconde qui s’égrène.
Puis, s’en aller en quête d’un autre banc, plus loin, comme sur une confortable station d’un singulier chemin de croix.
Un instant furtif et perdu, abandonné au ban(c) de la société, à ne plus battre le pavé.
Et se glisser dans une parenthèse.
© Laurent BAYART
20 juillet 2025