MONTER JUSQU’AU CIEL…

                                     Pour Albert Strickler, avec la complicité d’Alphonse.

             Inexorablement grimper et crapahuter cette sente verticale qui monte telle une échelle de lumière. Boiter jusqu’au ciel disait-tu, Albert…Tu as réalisé ta prédiction en allant te brinquebaler jusqu’au ciel, afin d’aller rejoindre ton tendre patriarche. Monter toujours et encore, notre destinée et autre karma que nous avons oubliés depuis notre genèse, et pourtant…Ne plus connaître la peur du vide car les anges nous accompagnent de leur tendre bienveillance. Escalade de l’ultime en quête de l’étoile et de ce cosmos qui ne s’arrêtera donc jamais. Où se trouve l’adresse du paradis ? Boite postale de l’infini. Autel de cet indicible Amour qui nous gobera de ses battements de cœur. Nous sommes des gommettes de fourmis à vouloir effectuer cette ascension. Nous avons laissé la peur derrière nous et l’angoisse de cette chute qui nous empêchait de marcher sur ce fil tendu. Funambule de l’extrême, aller enfin retrouver la part de l’ange qui se dissimulait en nous. Notre âme est une étoile qui se cachait derrière la fine cloison de notre épiderme.

Partir pour toujours. Partir pour jamais. Partir enfin…

Et puis, croquer et savourer l’éternité, comme un sablier qui aurait enfermé dans son immense flacon des milliards et des milliards de grains de sable.

Et, partir avec l’un d’eux…

                                                                        © Laurent BAYART

                                                                          19 novembre 2023

Laisser un commentaire