JEANINE, UNE LUCIOLE QUI OUVRE SON ACCORDEON COMME UN EVENTAIL DE FLAMENCO.

A Jeanine Kreiss,

Lectures de Laurent Bayart, photo de René Roesch.

         Telle une luciole inspirée, Jeanine offre sa luminosité et ouvre son accordéon/kaléidoscope en mille couleurs d’éventail de flamenco. Danse des notes sur l’arpège qui jouent avec son clavier devenu piste de danse pour le bout de ses doigts transformés en semelles. Les gammes et les touches de musique sont des papillons qui s’envolent et font des circonvolutions dans l’atmosphère. Et sur leurs ailes, le poète que je suis pose ses mots comme sur un lutrin. Enchantement des morceaux de bal musette et de guinguette, à l’image de cet accordéon qui lutinait sur la route du Tour de France, installée sur la plate-forme d’une automobile. Jadis, on parlait d’épopée et non pas de puissance de watts s’agissant des muscles…Yvette Horner était alors une fée et les cyclistes de petites lutins en paletots Colorés.

Jeanine – quant à elle – est une luciole en goguette qui vient enchanter ces moments où l’éternité semble -justement – s’arrêter pour prendre…son temps !

Ivresse de ces partitions qui l’accompagnent, parfois même, accrochées avec des pinces à linge.

Car le vent aime jouer de la bossa-nova en l’écoutant. Il ne manque -décidément – pas d’air(s).

                                                               © Laurent BAYART

                                               15 janvier 2024

Laisser un commentaire