PAUSE REPOS SUR UN BANC AU BORD DE LA ROUTE.

                                             Sur une photo de René Roesch,

         La route n’est belle que par les haltes qu’elle propose aux pérégrins/marcheurs. Un banc reposoir offre sa literie de pierre aux passants en besoin de pause. Poser son sac puis étendre ses jambes ankylosées aux muscles tendus et endoloris par les kilomètres égrenés. Ôter les petits cailloux fichés dans ses godasses et admirer l’horizon en se faisant caresser l’épiderme par l’ardeur chaude des rayons du soleil. Profiter du parasol tendu des branches de l’arbre qui offre son ombrelle bienfaitrice aux marcheurs. Le temps s’arrête langoureusement au bord de cette route. Le monde est si beau lorsqu’on prend le temps de le savourer. S’asseoir et surseoir à cette longue et interminable marche qui nous emmène vers où ? Compostelle en coquillages de chemins ? A moins que ce pèlerin égaré ne sache plus à quelle cathédrale confier son cheminement. Chemins de croix sans calvaire ? Plus loin, un Christ semble indiquer la sente : son doigt dirigé vers le ciel est une aubade à la foi. Croire que l’on n’est jamais arrivé à destination. Métaphore de la vie.

Et puis, reprendre sa longue marche et laisser derrière soi ce siège en grès rose des Vosges.

La cathédrale de Strasbourg serait-elle devenue Saint Jacques de Compostelle ?

                                                               © Laurent BAYART

                                                14 avril 2024

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