BILLET D’HUMEUR / ACTE 29 /J’AI REPRIS MON TOUR DE PISTE ET LE COLLIER…

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 Après l’épisode glacial et verglacé, voilà que j’ai repris –avec délectation – ma route cyclable. Quinze jours sans aller à la selle et même pas mal aux fesses, ni de crampes. ! Ouf… Bref, un arrêt sans conséquence. J’ai repris ma piste noire à l’entrée de Vendenheim car il fait encore nuit au petit matin. Les seules avalanches à craindre étant les maîtres et maîtresses qui déambulent avec leurs chiens; petite balade matinale histoire d’alléger les vessies, et là ils sont nombreux les cabots cabotins à lever la patte ! Néanmoins, grande innovation de ces derniers temps, ces braves toutous sont affublés de colliers de guirlandes rouges et clignotantes, qui font que le cycliste les distingue dans la nuit…Genre sapins de Noël. Plutôt original et sympa, non ? Colliers rouges et faisceaux blancs des voitures à la queue leu leu que j’aperçois aussi – un peu plus loin – le long de l’autoroute encombrée…déjà de bouchons. Mais là, c’est beaucoup moins drôle. Parfois aussi, quelques marcheurs inconscients déambulent « tout feu éteint » dans la grande noirceur de la piste cyclable. Heureusement que les cyclistes sont des gens « allumés », eux !

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Bonheur de ce petit effort quotidien en chambre à air. Avec à ma gauche, un sublime lever de soleil au-dessus des montagnes de la Forêt Noire et quelques gros bris de glace qui se diluent lentement dans l’eau du canal, comme dans un gros verre en cristal. Quelques canards s’amusent à marcher sur l’eau ou plutôt sur ces petits icebergs… Et déjà j’enfile mes kilomètres en cette entame de 2016, comme autant de pages d’un gros livre qui m’attend. L’an dernier, huit mille cinq cent dix pages, tout de même…

Mais là, je ne suis pas pressé d’arriver au bout. Chaque page que j’effeuille est un émerveillement au kilomètre. Et en vélo, tourner la page, c’est tourner un paysage…

                                                                                                                      Laurent BAYART

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