BILLET D’HUMEUR / ACTE 34 / L’EURO OU DES PAINS ET DES ŒUFS !

Drôle d’ambiance (si l’on peut dire !) que cette Euro de foot qui a commencé depuis quelques jours dans notre pays, soumis toujours à la chape de plomb de l’état d’urgence… et la prégnante menace des terroristes, mais aussi des grèves et manifestations contre la « Loi Travail », elles aussi de plus en plus violentes … Un peu tristounet cette actu. Et la fête ?

Après les inter(et surtout minables) polémiques sur le soi-disant racisme de l’entraineur national et cette sulfureuse affaire de sexe-tap (franchement, on s’en tape !), puis d’un similis de bras d’honneur…voilà que le football nous entraîne dans sa coupe d’Europe (la coupe étant déjà pleine !). Eté télévisuel que l’on imaginait et que l’on espère toujours…festif, avec ensuite le Tour de France,  puis les Jeux Olympiques qui auront lieu à Rio (dans le pays de la Pétrobras !). A vos téléviseurs !

Revenant à ce tournoi de foot professionnel entre pays européens, on aurait envie de déformer la devise des Jeux romains, appliquée aux violentes bagarres et bastons qui ont lieu en dehors des stades de l’Euro : « Des pains et des œufs » ! Pastichant la célèbre formule : « Panem et Circenses » (Du pain et des jeux). Un peu d’histoire (antique) messieurs les sportsmen…Et la fête ?

Du reste, l’affligeant spectacle de cette guérilla urbaine menée à Marseille entre des hooligans russes et anglais, avec quelques supporters locaux, a laissé pantois les observateurs et choqué plus d’un. Quel déferlement de haine et de barbarie…On pense à cette phrase de George Orwell : « Le sport c’est la guerre, les fusils en moins».

Qui songe encore à s’amuser dans un pareil climat de castagne généralisée, de révolte sociale et de violence ? Sinon, les ombres noires des sanguinaires assassins, soldats de l’apocalypse qui veulent – eux – nous faire « la fête » !

« Le grand match » comme disait à l’époque Henri Desgranges, fondateur du Tour de France, parlant des prémices la guerre 14-18, a peut-être déjà tout simplement commencé.

Et si tout cela n’était au fond qu’un (sinistre) jeu ?

                                                                                                                Laurent BAYART

 

 

 

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