ERIC CANTONA, LE VAGABOND INSPIRE.

* Cantona, le rebelle qui voulut être roi de Philippe Auclair, Cherche Midi.
Le football est un art mineur. Ce qui m’intéresse, c’est l’art majeur. Qui a pu affirmer cela ? Eh bien, l’auteur de ces mots est l’un des plus grands footballeurs français : Eric Cantona, l’esthète, l’artiste, celui qui relevait toujours le col de son maillot, manière de défi, façon de porter haut le sang qui coule dans ses veines. Arrogant, surdoué, insoumis, provocateur…Il a accumulé tous les superlatifs et enflammé les stades et notamment celui de Manchester, Old Trafford, avec son entraineur-chaman, Alex Ferguson, l’un des seuls avec Guy Roux à avoir réussi à apprivoiser le fauve. Arsène Wenger, le charismatique coach d’Arsenal disait, en parlant de lui : un joueur qui reçoit la balle doit résoudre un million de problèmes en une fraction de seconde ; le grand joueur est celui qui choisit la bonne solution. Le livre de Philippe Auclair « Cantona, le rebelle qui voulut être roi » raconte l’ascension et aussi la chute du king. De la banlieue marseillaise Les Caillols, en passant par Montpellier, Auxerre, Marseille, Leeds et Manchester qui béatifia ce génial vagabond. Lui qui, au moment où il fut mis au banc des accusés, après avoir administré une prise de kung-fu à un voyou qui l’insultait, laissa cette phrase à la postérité : Lorsque les mouettes suivent un bateau, c’est que les sardines vont être jetées à la mer…Eric Cantona fait partie de ces rares sportifs, talentueux  et de caractère, hidalgo à l’image d’un Bernard Hinault dans le cyclisme, qui ont rendu majeur un simple sport de masse. Aujourd’hui, l’esthète-athlète est devenu comédien et plasticien, qui aurait pu en douter ? Désormais, il enflamme les planches et les toiles. Le feu de la passion demeure toujours en lui.

 Laurent BAYART

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