INTERIEUR/NUIT AU FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE DE VESOUL

« Huit jours dans le noir » pourrait être le titre d’un long métrage,  un peu polar ou drame psycho, c’est la condition dans laquelle nous étions « projetés » lors de cette 20ème édition du festival des Cinémas d’Asie de Vesoul qui vient de se terminer. Une centaine de films et documentaires présentés et, d’ores et déjà, un record battu celui de l’affluence : plus de 30.000 spectateurs…

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 Je ne reviens pas sur le palmarès que chacun appréciera selon sa propre sensibilité. Là n’est peut-être pas l’essentiel. Comme je l’ai souligné dans ces colonnes, nous qui n’allons jamais au cinéma durant l’année, avons savouré ces quelques 33 films découverts durant ces six jours. Déconnexion complète et immersion totale. Films japonais, chinois, iraniens, coréens, philippins…Grâce soit rendu à Martine et Jean-Marc Thérouanne, les fondateurs et responsables de ce festival (Ne pas oublier que « fête » est la racine étymologique de ce mot …) ainsi qu’aux nombreux bénévoles qui ont apporté une indéniable chaleur, un désir de rencontres, une convivialité que l’on ne perçoit plus de nos jours dans de tels événements.

 Soirée familiale et « bon enfant » à la « Bambouseraie », véritable QG, centre névralgique, où le pouls du festival bat son plein en pulsations d’intenses émotions : repas fraternels, bonne humeur où l’on trinque à califourchon entre continents et méridiens,  tablées de banquet où, à l’instar d’un mariage, les jeux et autres « quizz » rapprochent les êtres humains. Ainsi, mon épouse fut – l’espace d’un instant – le binôme du jeune et talentueux réalisateur de « Again » de Kanaï Tunichi et Emilie et Thibaud furent – quant à eux- les  avenants et attentifs « cicérones » du célèbre réalisateur philippin Brillante Mendoza qui côtoie –excusez du peu- les grands d’Hollywood…Surprenant festival où le nœud  papillon est moins important –somme toute- qu’une amicale bourrade ou poignée de main où l’on peut communiquer son enthousiasme à ces princes de la caméra. Passion partagée au diapason de l’autre.

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Oui, j’ai adoré ces instants qui nous rappellent que l’Art n’est rien s’il ne raconte des histoires singulières et ne rapproche les existences. Et cette fête-là ressemble bien à un petit moment d’éternité, glissé comme un marque-page, dans le grand brouhaha du quotidien. 

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