LE PETIT GARCON QUI VOYAGEAIT DANS LE
TRAIN OU LE BRETZEL MAGIQUE…
Et te voilà, alphonse, à admirer le paysage
Avec tes yeux noisette qui s’écarquillent
A savourer le spectacle du monde qui se déroule
Devant toi…
La vitre du train est une cinémathèque où se joue
Un spectacle en couleurs
Regarde bien Alphonse,
Voyageur de l’instant
Explorateur de l’immédiat,
Pérégrin des chemins ferroviaires
Emerveillé, tu poses ton regard
Sur le rideau de la vitre
En observant avec attention
Sur le quai
De la gare
Qui sait ?
Tu apercevras peut-être
Un petit garçon déguster
Un bretzel avec son papy
C’est Jules et moi ?
Il manque encore Camille,
Mais bientôt, elle viendra nous rejoindre !
Voyage, en restant assis
Tout simplement et en te délectant
De ces secondes partagées
Volées
A la fuite du temps qui passe…
Sur la barque de ce banc
Havre de paix
Sémaphore des tendresses retrouvées
Les mouettes sont des caténaires
Les rails, des embruns en ferraille
Et le bruit des trains, le ressac de l’océan
Il suffit de quelques grains de sel
Sur un banc de gare
Comme la colombe d’un magicien
Qui sort de son chapeau claque…
@ Laurent Bayart
22 septembre 2018
(photo de Marie Bayart)