BILLET D’HUMEUR / ACTE 108/ L’APPEL DE LA FORET OU LA JUBILATION DE L’IVRESSE VEGETALE.

Photo de Marie Bayart

                                                      A Jules, Alphonse et Camille,

          A vous de jouer, désormais, les enfants puisque, adultes, nous avons lamentablement échoués à respecter le monde végétal et tout ce qui nous entoure. Nous n’avons pas compris que ce décor – tout en verdure – fait partie intégrante de notre corps d’être humain. Même particule, même molécule, même globule, même tissu… de cet infiniment grand et infiniment petit qui se rejoignent pour ne former qu’un même corps, celui de notre planète. Nous avons oublié que les arbres sont les artères grandiloquentes et majestueuses de nos vies d’où s’écoule la semence de l’essentiel qui constitue l’essence même de nos instants. Oxygène en chlorophylle qui égaie nos poumons et nous enivre de cette jubilation de liberté et de cette soif d’aller jusqu’à demain. 

Vous filez, les petits, sur la sente qui mène vers des jours verdoyants et prenez votre envol à l’horizontal, moinillons qui portent nos espérances en bouquets de fougères, de jacinthes et de jonquilles.

N’écoutez que votre allégresse à vivre heureux dans un monde apaisé et réconcilié. Soyez sourds à l’incantation des urubus et autres oiseaux de mauvais augures.

Vous êtes vous-mêmes le chemin et l’exemple qu’il nous faudra désormais suivre pour être dignes de votre confiance.

Et nous mettrons, ensemble, des majuscules à nos rêves de monde meilleur car nous n’avons que l’espérance comme unique choix et horizon.

                                                           Copyright : Laurent BAYART

                                                                                21 mai 2020

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