BILLET D’HUMEUR / ACTE 120 / CAFE LITTERAIRE SOUS LE SIGNE DES OISEAUX OU LORSQUE SAINT-FRANCOIS D’ASSISE NOUS ENVOIE SA DIVINE GRACE…

Photo de Patricia Chabas

Sixième saison de nos café littéraires en mode littéro-rencontre et coups de cœur livresques en ivresse de mots, sous le sigillé d’un copieux et roboratif petit (enfin, pas tant que ça !) déjeuner…Partage de nos lectures en mode amicale, sourires et échanges fraternels avec de nombreuses digressions à bâtons rompus. Un agréable et régulier pensum qui se déroule toutes les quatre à six semaines, histoire de ne pas perdre la saveur de nos échanges et la jubilation de se revoir. 

Et l’autre jour, nous étions à Souffel chez Brigitte et Rémi, attablés pour les joies de la panse mais aussi pour celles de l’esprit (la « pense ») et de l’intellect ! Lorsque soudain, une bergeronnette, haute en couleur, se mit à faire ses ablutions en mode salle de bain devant nous (nos amis ayant installé une somptueuse fontaine/cascade sur leur terrasse !). Sans pudeur, elle fit sa toilette sous nos yeux éblouis, et comme toute personne prenant sa douche, elle émit même quelques vocalises en forme de trilles. A bon entendeur, bon siffleur !

Mais, nous n’étions pas au bout de notre surprise, lorsque un couple de pigeons ramiers vint, tels des habitués des lieux, s’engouffrer gaillardement dans l’allée en direction de la « salle de bain » ! Brigitte, à l’instar de Saint-François d’Assise leur demanda gentiment de passer par le jardin afin de ne pas déranger nos débarbouillages littéraires ! Et voilà t’y pas que nos deux amis rebroussèrent chemin et passèrent par le potager…

Nous étions, par la grâce et la magie de notre amie, en plein « Sermon aux oiseaux » de Francesco d’Assisi ou autrement dit Giovanni di Pietro Bernardone…

Emerveillement de cette humanité où l’on parle aux tous petits. L’homme d’Assise qui disait : De toutes les créatures de Dieu, c’est vous qui avez meilleure grâce ; il vous a dévolu pour champ l’espace et sa simplicité ; 
Vous n’avez ni à semer, ni à moissonner ; il vous donne le vivre et le couvert sans que vous ayez à vous en inquiéter. » 

Ce fut donc un café littéraire rempli de grâce, de plénitude et de félicité. Les oiseaux, gens de plume par excellence, s’invitèrent à nos débats avec leurs ébats (aquatiques).

Le monde n’est décidément jamais aussi beau que lorsqu’il nous enchante !

L’espace d’un café littéraire magique entre amis…

                                                           Copyright : Laurent BAYART

                                                                                29 juillet 2020

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