BILLET D’HUMEUR / ACTE 125/ RENTREE DES COCCINELLES : LA CLASSE !

         Sur l’ardoise de de ce premier jour de septembre, écrit à l’encre blanche de la craie, jour de rentrée des classes ! Et voilà, les coccinelles, flanquées de leurs sacs à dos, prendre la route de l’école avec papa ou maman en accompagnateurs/ tuteurs. Et en les regardant, les larmes aux yeux nous viennent, en songeant à cette comptine de Jacques Prévert qui résume bien l’enchantement de ce jour si particulier : En sortant de l’école/ Nous avons rencontré/ Un grand chemin de fer/ Qui nous a emmenés/ Tout autour de la terre/ Dans un wagon doré…

Et vous, qui aimez tant admirer le lamento des trains qui passent sur les rails, Jules, Alphonse mais aussi Camille, l’institutrice transformée en chef de gare pour catalyser pareil caravansérail où la poésie du cartable (remplacé aujourd’hui par le parachute d’un sac) offre déjà une manière de première leçon de géographie, d’histoire ou de science naturelle. Les « humanités » qu’on appelait ainsi en un autre temps, cette couture de l’esprit et ces pensums, histoire d’en découdre avec la formation et les connaissances… Magie de l’école et ivresse du gai savoir, de cette envie d’arpenter la fraîcheur des feuillets de son cahier qui sentent le papier tout neuf où s’inscriront tant de rendez-vous éducatifs et pédagogiques. 

Et dans la trousse, porte-plumes, patiente toute une kyrielle de stylos, feutres, crayons, gomme et tutti quanti.

Puis, cette folle journée passée, vos parents vous attendent dans la grande cour de récréation affrétée comme un aérogare, et vous voilà, arpenteurs/voyageurs, chemineaux des mondes de demain, chantant à tue-tête sur le chemin du retour : Alors on est revenu à pied/ A pied tout autour de la terre/ A pied tout autour de la mer/ Tout autour du soleil/ De la lune et des étoiles/ A pied à cheval en voiture/ Et en bateau à voiles.

Votre rentrée des classes fut placée sous le talisman magique de la poésie, la plus belle et merveilleuse leçon pour ouvrir le grand livre de la vie.

Et emprunter ses chemins à pied, en train, à cheval, en voiture ou en bateau à voiles.

La tête remplie d’étoiles.

                                                      Copyright : Laurent BAYART

                                                                  1erseptembre 2020

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