BILLET D’HUMEUR / ACTE 145 / LE PERE NOEL A MIS DANS SA HOTTE DES CADEAUX EN MASQUES ET LA CRECHE A PRIS SES DISTANCES…

         Quelles curieuses et tristounettes fêtes de Noël où l’on nous demande de nous réfugier derrière des masques, d’éviter les chaleureuses effusions, les baisers, les bisous et autres poignée de mains. Garder les distances car le coronavirus, tel Ponce Pilate, pourrait nous crucifier ! Nos assiettes ont pris leur distance et sur la nappe, un flacon de savon hydrogel fait office de cérémonie des ablutions, pandémie oblige…Oups. Stupeur et tremblements dans le monde des cuillères et des fourchettes. On se regarde à couteaux tirés. Qu’avons-nous fait pour en arriver là ? La crèche est protégée par un imposant dispositif en plexiglass et les rois masques ne sont plus des mages… L’étoile du Berger s’est transformée en drones et nous surveille avec ses pinceaux de faisceaux de lumière.

Sous le sapin, des mikados de cadeaux attendent petits et grands. N’y allez pas tous (tousse) en même temps ! Il convient d’éviter la cohue et la proximité des tendresses et joies partagées. Un mètre de distance s’il vous plaît, nous ne sommes pas dans le métro ! 

Il est né le divin enfant, jouez hautbois, résonnez musette…Chantez masqués mais en évitant les postillons, s’il vous plaît !

Plus loin, les yeux tristes du Père Noël nous observent désabusés.

Les hommes songent plus au virus qu’à son existence. Graeme Allwright le chantait bien : Dans son manteau rouge et blanc/ Sur un traîneau porté par le vent/ Il descendra par la cheminée/ Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher…

Nos vies ont décidément, de plus en plus, besoin d’enchanteurs et de magiciens…

                                                              ©  Laurent BAYART

                                                                       23 décembre 2020

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