IL RESTE UN REVE DE SABLE ET QUELQUES COQUILLAGES…

déco réalisée par Emilie Bayart

         

L’automne a dressé la table dans les jardins, tandis que les feuilles commencent doucement à descendre du balcon de leurs branches. Les écoliers ont repris le chemin de l’école…Les cours de récréation sont remplis du défilé d’une armée d’enfants, hauts de trois pommes, prêts à en découdre avec une nouvelle année scolaire. L’été baisse tout doucement son pavillon de soleil pour le remplacer par l’ardoise et la craie des jours de labeur. La page/plage se tourne inexorablement. Quelques rêves de sable, d’océan et de coquillages demeurent encore vivaces dans les pupilles, avec le ressac des marées. Et s’il y a encore flux et reflux, ce sont ceux des élèves qui vont et viennent sous le talisman des préaux. Pour peu, on y percevrait presque le cri lancinant des goélands et des mouettes, faisant la course avec quelques bateaux.

Pourtant, dans les cartables flambant neufs et dans les trousses, il reste quelques grains de sable, à l’instar de confettis de fantaisie venus enrayer l’inextricable machine infernale et ses rouages bien huilés…

Imaginer un minuscule grain de sable qui demain formera la grève qui se cachera sous les pavés…

Le rêve n’est jamais bien loin lorsque les embruns jouent aux porte-plumes avec les oiseaux.

                                                             © Laurent BAYART

                                                                   2 septembre 2021

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