NOS VIES ONT TANT BESOIN DE MAGIE…

Haguenau, photo de Marie Bayart.

        Il faudra arrêter un jour la pathétique course à la vitesse pour écouter nos cœurs chanter la romance de l’instant. Le manège fou de nos vies tournent comme des courriels qui s’entassent, tels les aiguillons coutelas de l’horloge, sur nos boites mails en nous saturant de messages, marque-pages rouillés de notre quotidien. Le monde n’est jamais aussi beau que quand on l’aime… Loin des anges noirs de l’apocalypse, funambules de l’ineffable, marchons sur le fil tendu de la beauté qui enivre nos coeurs et jouons à la marelle sur les nuages d’un ciel où les étoiles nous entrainent dans le grand échiquier de nos âmes enfin retrouvées. Regarder, coûte que coûte, vers le Haut…Le bleu du firmament sera notre baume.

Aimer, toujours aimer, l’instant qui dure et nous entraîne dans une sorte d’éternité éphémère. Là, nos blessures se cicatrisent, des mains se tendent vers nous pour rapiécer le silence et recoudre nos humanités perdues, en inventant de nouvelles connivences et fraternités.

Nos vies ont tant besoin de magie, le reste n’est que poudre de perlimpinpin et billevesées.

Je t’aime pour cet instant qui s’échappe de ma main et qui s’en va, tendrement, en ta direction.

Je me nourris de cette seconde qui n’en finit –décidément plus – de s’envoler vers toi.

© Laurent BAYART

                                                        21 décembre 2021

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