LE PETIT GARCON QUI PARLAIT A SON CHIEN.

photo Marie Bayart

                                                                         A Alphonse,

         Dans l’exubérance verte d’un pâturage chante le cantique de la liberté et l’ivresse de vagabonder avec toi, mon compagnon à quatre pattes. J’aime ces voyages de l’instant où les nuages et le bleuté du ciel se confondent et  se mélangent avec les herbes folles et les fleurs des prés. J’adore m’enivrer en ta compagnie, étrange et secrète connivence qui fait qu’un petit garçon parle à son chien ! Nous sommes sur la même longueur d’onde, au diapason du monde et de ce partage de tendresse que l’on se donne. On se comprend dans le langage du non-dit. Tu aboies de joie et moi, je m’esclaffe devant tes cabrioles de bonheur.

Plus loin, le porte-plume d’un oiseau m’offre la possibilité d’écrire ces moments de jubilation et de les laisser à la discrétion du temps. Plus tard, je serai écrivain pour dire l’inimaginable amour entre les êtres vivants.

Un jour, le monde sera si beau que l’on ne pourra plus se séparer.

Et nous resterons dans ce paysage comme dans une photo ou une peinture.

On appelle ça l’éternité, sauf qu’il y aura des étoiles à nos rendez-vous.

                                                                                   19 juin 2022

© Laurent BAYART                                                              

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