IL NOUS FAUDRA DES TEMPS PLUS APAISES.

photo de Némorin

          Les canons se remettent à hurler à la mort, comme des loups à gueule poudrée et au barillet grinçant. Les temps sont à la tourmente, à la mitraille et à la gâchette en déliquescence. Il faudra l’apaisement des amours retrouvés, des fraternités à réinventer, oublier les oripeaux des nations qui s’écharpent pour des peccadilles de territoires, tissus déchirés, charpies de patriotisme exacerbé. Les colombes sont devenues des bombardiers. Leurs fientes de bombes sèment la désolation, la ruine et des fosses fumantes. L’humanité a jeté ses fauves sur nos instants de bonheur. 

Il faudrait un orpailleur de paix pour retrouver la sérénité du silence.

Une prière et tenir l’autre à le prenant par les mains, comme en une vaste chaîne, un collier d’amour qui cerclerait la terre de sa bienveillance.

La tour de Babel perdrait ainsi son drapeau pour que le Grand Concierge vienne à nouveau réenchanter le monde.

Une croix, à la place d’un oriflamme, pour y sceller la grande réconciliation.

Et croire à jamais aux lendemains meilleurs car ils seront désormais écrits et conjugués au temps présent.

                                                               © Laurent BAYART

                                                28 mai 2023

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