Tous les articles par Laurent Bayart

ACCORDEON / POESIE ET VIN AVEC LAURENT BAYART AUX ATELIERS DE LA SEIGNEURIE D’ANDLAU

(photo Nicoleta Dima)

L’écrivain-poète Laurent Bayart, auteur d’une soixantaine d’ouvrages,
est l’invité de « L’afterwork du vendredi », organisé par les Ateliers
de la Seigneurie d’Andlau. Il présentera un petit spectacle littéraire
et musical autour de la thématique du vin avec des textes inédits «
Vous prendrez bien quelques vers en accordéon ? ». Il sera accompagné  par son complice accordéoniste Fabien Christophel. La soirée sera  agrémentée d’accords mets-vins, de notes de musique et d’arpèges de mots épicuriens en compagnie d’un viticulteur et restaurateur. Une  manière de d’apprécier avec élégance nourriture terrestre et  spirituelle…

* le vendredi 19 mai à 19h, Les Ateliers de la Seigneurie à Andlau,
Centre d’interprétation du Patrimoine de la Communauté de communes du Pays de Barr, Place de la Mairie, Andlau. 03.88.08.65.24.
contact@lesateliersdelaseigneurie.eu (réservation  obligatoire).

« LES CHARMES DU VAL D’AJOL » AU SALON DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Invité au Val d’Ajol, Laurent BAYART, récent Goncourt de la charcuterie 2017,  dédicacera son livre « Les charmes du Val d’Ajol » le samedi 29 avril 2017 de 14h à 18h30 au 5ème Salon du Commerce et de l’Artisanat, organisé par la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales qui se tiendra au Val d’Ajol.

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 49 / ET VOTE LA GALERE…

A force, on ne sait plus très bien à quelle urne se vouer. L’heure du choix électoral approchant, on sent l’impatience (et surtout l’agitation extrêmement nerveuse) gagner les candidats qui postillonnent de belles formules et dégomment à tous vents les adversaires/concurrents. Les messages semblent brouillés et les partis politiques, en cessation de paiement, un peu relégués aux oubliettes de l’histoire et de leurs dogmes désuets… Que penser de ce salmigondis de mots et de paroles, de ces meetings où flottent des drapeaux tricolores et où l’enthousiasme sent un peu le réchauffé, le « téléphoné » ou plutôt le selfie cramé…

Bientôt, l’éphémère solitude de l’isoloir et quel bulletin glisser dans la petite fente qui illuminera les jours des lendemains heureux ? Tous ces gens en cravate qui affichent un sourire de circonstance sur leurs programmes électoraux, qui promettent « monts et merveilles » pour finir en peau de chagrin, en flop dans la grande boîte transparente où chacun glissera son obole. On voulait tellement bousculer le monde, proposer un grand chambard…Et pourtant, il faudrait encore croire en l’ivresse du changement, à la beauté de l’utopie, au grand chavirement des baisers de fraternité afin de rendre (enfin) le monde plus humain…

Un petit carré de papier avec un nom inscrit en gras pour que tout puisse basculer. S’il suffisait de ce geste pour redonner un peu d’espoir…on s’y jetterait tous à corps perdu !

Mais hier, c’était justement les mêmes promesses, et avant idem… Et tutti quanti.

Pourquoi toujours louper ses rendez-vous ? Saupoudrer les discours de tant de paillettes et de poudre de perlimpinpin. Pourtant, on aurait tant voulu y croire…Les bureaux de vote sont un peu une façon d’oasis dans un désert où l’on prend ses désirs pour des mirages…Mais que penser aussi du blanc de l’iceberg dans la gestuelle du vote ? Se regarder dans la glace ?

Il reste tant de points d’interrogation qu’il devient impossible de promettre le soleil sur un simple carré de papier.

18 avril 2017

Laurent BAYART

 

 

 

 

 

 

LIVRE / LA REVOLUTION PAR LE GRAND-BI…

 

Somptueuse découverte littéraire que « L’homme au grand-bi » de l’écrivain allemand (né en 1940) qu’est Uwe Timm. Cette petite merveille d’édition est agrémentée d’illustrations savoureuses de Sophia Martineck qui offre à cet ouvrage une esthétique tout à fait remarquable.

L’histoire ravit tous ceux qui aiment la bicyclette (appelée le bicycle bas) – ou plutôt le grand-bi – car cet écrivain singulier nous raconte le grand chamboulement vécu par le village de Cobourg en Bavière lorsque le taxidermiste Schroeder, avant-gardiste inspiré, propose une version moderne de la querelle entre anciens et modernes, en introduisant ce dinosaure haut perché dans les ruelles de son village ! L’écriture se teinte d’humour, de fraicheur et d’un esprit espiègle hors du commun. On y apprend que ce véhicule n’engendre pas la mélancolie et se révèle être véritablement casse-cou : C’est que le conducteur était assis exactement au milieu de la gigantesque roue avant. S’il venait à freiner brutalement, si la descente était trop raide ou s’il y avait un gros caillou sur sa route, il était puissamment soulevé par-dessus la roue avant et précipité à terre, tête en avant…

La révolution est en marche ou plutôt en roue libre…si l’on peut dire. Cette machine infernale étant devenue la source de tous les maux et autres maladies. Des controverses éclatant dans ce « Cloche-merle » à roue où les polémiques enflent comme de la pâte à pain : Ils nous effrayent avec leur sonnette. Ils nous renversent dans la rue. La machine en question compromet notre travail et, pis encore, elle compromet nos femmes. Elle représente donc un danger sur le plan moral.

Enfin, dernier conseil (pour la route) à l’adresse de ceux qui voudraient faire une virée en grand-bi : Emporter des provisions de bouche, un pantalon de rechange et, surtout, une petite pharmacie de voyage…

Laurent BAYART

* L’homme au grand-bi de Uwe Timm (Le Nouvel Attila), 2016.

LAURENT BAYART AU SALON DU LIVRE DE GEISPOLSHEIM-GARE

 

Nouveau rendez-vous littéraire pour Laurent Bayart qui participera à l’édition 2017 du Salon du livre de Geispolsheim qui se tiendra le dimanche 23 avril de 10h à 18h dans la salle polyvalente ACL, rue de Paris. Venez faire un petit coucou au poète-cycliste qui présentera, entre autres, ses deux derniers opus « Les charmes du Val d’Ajol » et « Opuscule des chuchotements » qui vient d’obtenir le Prix de l’Edition Poétique de la ville de Dijon.

REMISE DU PRIX 2017 DE L’EDITION POETIQUE DE LA VILLE DE DIJON CE SAMEDI

C’est ce samedi, le 25 mars 2017 à 15h à la Médiathèque Champollion ( 14, rue Camille Claudel à Dijon ) qu’aura lieu la cérémonie de remise du prix 2017 de l’édition poétique de la ville de Dijon, en présence de nombreuses personnalités,  des membres des Poètes de l’Amitié et du jury. Le poète  alsacien recevra son ouvrage, publié pour la circonstance et  édité par la ville bourguignonne : « Opuscule des chuchotements ».

OMBRES ET LUMIERES D’UN CLOWN CHASSEUR D’ETOILES : COLUCHE.

 Lorsqu’on fait référence aujourd’hui à Coluche, on pense surtout aux restos du cœur et moins à l’humoriste cinglant et caustique, ainsi qu’à l’immense provocateur qu’il fut en lançant sa candidature en 1980 à la présidentielle…Aussi, cette biographie parue en 2011, permet de retracer une existence qui passa « du rire aux larmes » avec cet accident de moto (Putain de camion, dixit Renaud) tragique dont certains y voyaient même un complot…

Le parcours de Michel Colucci, né en 1944, y est ainsi retracé, de « Montrouge à Paris ». Le début de sa carrière et la bande qui écuma les cabarets de Saint Germain, racontés. Les copains avaient pour nom à l’époque :  Romain Bouteille et Patrick Dewaere, sans oublier Miou-Miou. Ce que l’on sait moins, c’est le grand coup de pouce donné par George Moustaki et Jean Ferrat, voire Jacques Brel, à ce jeune débutant qui imitait le cri du cochon au début de ses sketches…

Ascension fulgurante de cet artiste qui –somme toute – avait peu de vocabulaire (il en était un peu complexé) par rapport à son compère intello Romain Bouteille. L’ouvrage évoquera aussi son addiction à l’alcool, à la drogue et son énorme coup de bambou dépressive suite à sa candidature ratée…et les pressions exercées à son encontre par le monde politique.

L’histoire retiendra ce bonhomme génial qui passa de la scène au cinéma avec le succès que l’on connaît, et cette œuvre dont on parle encore tous les jours : les restos du cœur, un combat pour la dignité des plus démunis, qui se poursuit toujours aujourd’hui bien après sa disparition. Une (bonne) œuvre qui dure encore…

Laurent BAYART

 

* « Coluche du rire aux larmes » de Sandro Cassati, City Editions 2011.

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 48 / J’AI FAIT UN REVE, VERSION CYCLE.

 

 J’ai fait un rêve de cycliste. J’ai aperçu – dans la grande noirceur  de ma nuit – de longues pistes cyclables empruntées par tout un chacun, de joyeuses files de bicyclistes arpenter le bitume avec entrain, le sourire aux lèvres. Ainsi, dans mon songe, j’ai vu que ces immenses pistes – à la largeur phénoménale – n’étaient en fait que les anciennes autoroutes, délaissées par les automobiles, afin de les offrir aux déplacements en chambre à air. La gent cycliste a pris enfin le pouvoir sur le goudron ! Et quel sympathique barnum que d’apercevoir sur ces larges routes des cortèges de vélos tous azimuts : vélos de course en carbone, cyclos touristes, électriques, vtt, hybrides, bicycles, draisiennes, tandems, BMX, vélos allongés, vélos de ville, vélos-cargo, de livraison, Fat Byke… Bref, une hétéroclite armada et peloton en kyrielle de couleurs de gens guillerets qui s’en vont en sifflant au boulot ou ailleurs. Incroyable, non ? J’en suis resté pantois. A tomber de la selle.

Par décret, de je ne sais quel gouvernement, le royaume du cycle prenait les rênes (petites reines) des grandes et interminables avenues autoroutières. Quant aux goulots d’étranglement des péages, exit. Démembrés, laissés à la discrétion des distributeurs de boisson (en forme de bidon) et autres barres énergétiques afin d’éviter aux pédaleurs le coup de pompe ou la sorcière aux dents vertes, comme disent les compétiteurs. On a abandonné la litanie des tiroirs caisses pour laisser passer les dérailleurs enjoués. Les automobilistes acariâtres devenant d’accortes et affables cyclistes ! On croit rêver…Justement, si…

Le klaxon d’une voiture me réveille à l’instant d’une sieste improvisée, comme un clou dans un pneu, il me rappelle à la réalité.

Hélas, les autoroutes et autres routes ont toujours des songes d’essence.

Pourtant, j’étais plongé dans un si beau cycle de rêves…

Laurent BAYART

 

LAURENT BAYART A LA 8ème FETE DU LIVRE ET DES AUTEURS DE MITTELHAUSBERGEN

Comme tous les ans, à pareille époque, Laurent Bayart participera à la  Fête du livre de Mittelhausbergen. Il dédicacera ses ouvrages et ira à la rencontre de ses lecteurs . L’écrivain-cycliste sera présent l’après-midi du dimanche 19 mars. Venez lui rendre visite et lui faire un petit coucou !

  • Espace Sportif et Culturel, rue des Jardins à Mittelhausbergen, entrée libre. (de 10h à 18h, les 18 et 19 mars 2017).

LAURENT BAYART EN « MODE ELECTIONS » DANS LA REVUE FLORILEGE

Laurent Bayart publie, dans le numéro de mars 2017 de la très belle et élégante revue bourguignonne « Florilège », dirigée par Stephen Blanchard et qui existe depuis 1974, un texte d’actualité : « En mode élections » dans sa chronique trimestrielle « Entre nous soit dit ».  Texte un zest prémonitoire dans lequel, l’écrivain s’interroge :

Mais qui pour promettre un peu plus d’humanité, des mots qui pourraient servir à rassembler les êtres humains et leur mettre quelques étoiles dans les yeux pour leur parler – enfin- de poésie ? Le monde est à réinventer. Il n’est pas trop tard. Il suffit d’être un peu fou. Si peu.  

Le chaos, c’est peut-être quand il n’y a justement plus d’utopies à déposer dans nos aurores.

  • Florilège, mars 2017 ( numéro 166), Stephen Blanchard, 19, allée du Maconnais, 21000 Dijon.