Tous les articles par Laurent Bayart

BILLET D’HUMEUR / ACTE 84 / FEU LE MONDE ! MAIS IL EST OU LE BONHEUR…?

L’actualité n’a jamais été vraiment joyeuse, mais là, pour cette entame d’année, on nous fait la « totale » ! 

D’abord, les paysages enflammés de guérillas urbaines via les voitures carbonisées – comme de coutume – lors de la désormais « célèbre » Saint Sylvestre. Basta. C’était Sarajevo…Les « casses » et autres fourrières vont avoir du pain (ou plutôt de la tôle anthracite) sur la planche…Et je ne parle pas des polices…d’assurance. Année placée sous le signe du feu aussi, avec les images de ce gigantesque incendie, brasier qui enflamme l’Australie et qui semble s’étendre toujours plus. Apparemment, des foyers auraient déjà « pris » depuis septembre. L’actualité et les réseaux sociaux s’embrasent aussi avec ces images apocalyptiques d’animaux brûlés, de kangourous qui fuient en masse, de paysages lunaires et rougeoyants…On évoque le demi-milliard d’animaux qui auraient péri dans ces fournaises ! Et combien d’êtres humains ?…N’empêche que sous ces latitudes, on n’imagine même pas des pompiers maltraités et caillassés. Nous vivons – décidément – nous autres hexagonaux – dans un autre monde…

On garde encore à l’esprit, voici quelques semaines, les photos de l’Amazonie, en proie aux flammes. Maintenant c’est l’immense île australe qui fait le « feu » des news et des journaux télévisés. Et puis, comme si cela ne suffisait pas, voilà que le feu des armes – et notamment la menace nucléaire – revient nous cramer le moral avec ces vociférations guerrières venues d’Iran et d’Amérique. Le feu est décidément le signe zodiacal de l’année…On en aurait préféré un de plus apaisant et de moins anxyogène !

Qui, pour mettre un peu d’eau au grand moulin de l’espérance ? Nous avons soif de ciel bleu et de lendemains qui chantent, et même qui sifflotent ! Un peu de rire et de bonne humeur. Un peu de fantaisie.  Un peu de légèreté. Un peu d’amour aussi pour enflammer nos existences. 

Le soleil – quant à lui – ne demande qu’à être invité à nos rendez-vous.

                                                                            @ Laurent BAYART

                                                                                  6 janvier 2020


LIVRE / LE TIBET DE TSERING DONDRUP

Tsering Dondrup, « Tempête rouge ».

Texte exceptionnel, comme il est spécifié sur la quatrième de couverture, les témoignages et parutions littéraires sont denrées rares, en provenance de ce pays de pasteurs nomades dont est issu l’auteur de ce livre : Tsering Dondrup. Cet ouvrage raconte la tempête rouge qui a déferlé sur son pays : le Tibet. A savoir, le rouleau compresseur chinois : terres confisquées, camps de travail forcé, maladies, famines, violences…Tsering Dondrup a dû publié son livre à compte d’auteur, à sa parution, car aucune maison d’édition n’ayant accepté de le publier en Chine, jugé trop séditieux…Celui qui est considéré comme un des plus éminents écrivains tibétains de son époque, a été démis de son poste d’archiviste et ses demandes de passeport régulièrement refusées.

Epoustouflante littérature à l’image de ce paysage « vertigineux » de photo de couverture. Nous nous trouvons dans le pays des superlatifs, des paysages hallucinants et des sommets qui caressent le ciel où, le destin des êtres humains et des éléments naturels ne font qu’un. 

Pour de nombreux tibétains, la perte de souveraineté se situe en 1959, suite à une révolte de grande ampleur à Lhassa et du départ en Inde du Dalaï-lama. Le présent récit se déroule dans la région de l’Amdo (partie nord-est du Tibet ethnique, culturel et linguistique, territoire grand comme deux fois la France et où vivent environ le tiers des Tibétains, soit deux millions de personnes).

Son héros est un lama déjanté du nom de Yak Sauvage Rinpoché, bon vivant, arriviste et lâche. 

A la question Quelle est la situation actuellement, au pays ? Lancée par un personnage, un autre de répondre : C’est irracontable, sauf votre respect. Ca ne peut pas être différent de la prison, à part qu’on est en famille. Mais on a beau être en famille, à quoi bon ? Le père moucharde son fils et la fille s’en prend à sa mère…/…L’épouse trahit son mari et tout à l’avenant…

A lire et à écouter ces voix rares (et courageuses !) qui nous viennent du Tibet auquel le prochain Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul (du 11 au 18 février 2020) rendra un vibrant hommage.

                                                                             @ Laurent BAYART

Tempête rouge, roman traduit du tibétain par Françoise Robin, de Tsering Dondrup, Editions Picquier, 2019.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 83/ GUEULE DE BOIS ET TôLE CRAMEE.

photo de Jean-Philippe Maurer

Comme si cela était devenu inévitable ? Fatalité du on-ne-peut-rien-y-faire ? Démission des « autorités » face à l’instauration d’une dictature de la chienlit. Voilà, que la saint Sylvestre venue, les quartiers et les rues des villes se transforment en grands grills et barbecues géants de tôles de bagnoles. Les parkings sont couleur noir charbon. Bonne année !… aux voitures cramées et au goudron qui sentent le pneu brûlé…Champagne de flammes qui irritent les yeux et fumées de rideaux noirs, façon fin du monde. Cotillons du cataclysme. Ca pétille en bulles d’absurdité. Affligeant spectacle de scènes de guérillas urbaines qui deviennent coutumières. Et ce phénomène de violence (gratuite) s’étend même dans les villes moyennes, voire dans certains villages…

Comment en est-on arrivé jusque là ? Dans l’injure suprême de l’autre, dans ce crachat infligé à nos contemporains, à leurs biens à quatre roues ? Et certains politiques qui parlent « d’incivilités » ! Excusez du peu. Comme s’il n’était question que de papier jeté sur les trottoirs ou de déjections canines…A force d’accepter le désastre, on devient complice de ce chaos. Au pays des borgnes (que l’on dépasse !), les aveugles deviennent rois…Et comme si cela ne suffisait pas, les pompiers sont caillassés, les policiers hués, les conducteurs de bus malmenés, les médecins et infirmières agressés…Au secours, ils sont devenus fous !

La fête tourne (la tête tourne) au désastre. Les fêtards du saccage, en sabrant le champagne, se prennent le bouchon dans l’œil ! Fusée dans l’orbite à la façon cinéma de Georges Méliès. Vite, appeler une ambulance…Mais, fichtre, les urgentistes ne viennent plus. Ils ne se sentent plus vraiment…d’attaque ! 

                                                                                     2 janvier 2020

@ Laurent BAYART

LES CHIFFRES DU SITE EN 2019

Amis lecteurs et fidèles de mon site, merci pour vos 2.584 « entrées » en 2019, un peu moins que l’an dernier mais super chiffre quand même. Cet espace de rencontres qui contient – à ce jour – 477 articles originaux, enrichis de vos 136 commentaires se nourrit de vos visites. Merci pour votre participation active qui fait vivre ce site. N’oubliez pas que tout un chacun peut s’abonner gratuitement, ce qui lui permettra de recevoir les infos et news de l’écrivain-poète! Belles visites à vous durant cette nouvelle année qui s’affiche déjà sur l’écran-éphéméride.

BONNE ANNEE 2020 A VOUS !

J’ai trouvé les mots de l’essentiel dans ceux de Jean Humenry, auteur compositeur ami, qui écrit avec justesse : De vous souhaiter d’être présents aux rendez-vous de la Vie. De vous souhaiter d’être conscients du temps qui s’écoule au présent . De vous souhaiter d’être juste dans l’Instant.

Que demander de mieux, que cette année qui commence soit celle de l’instant que l’on ne cesse de savourer et qui dure, dans nos coeurs, comme une bulle de bonheur !

« CANTIQUE ROUMAIN » EN TRADUCTION ROUMAINE POUR LAURENT BAYART

Revue de la société littéraire culturelle – Académie de Barlad en Roumanie

Joli focus dans la revue littéraire de l’Académie culturelle de Barlad, en Roumanie, qui publie de nombreux textes, traduits par Adriana et Gabriel Penciu, extraits du livre de Laurent Bayart « Cantique roumain », journal poétique de l’été 2005. Deux pages bien garnies consacrées au poète alsacien. Merci à Adriana et Gabriel Penciu pour leur traduction et publication dans cette revue culturelle roumaine !

ARTS PLASTIQUES / LE TALENT (PRECOCE) DE IARINA MARIA ANDREI

une sérigraphie de Iarina Maria Andrei

Hyper fiers de notre filleule roumaine de 19 ans, Iarina Maria Andrei, qui continue son exceptionnel et précoce parcours artistique. Voici qu’elle vient d’être acceptée dans une école d’Arts Appliqués en Angleterre et qu’elle travaille d’arrache-pied pour en faire son métier. L’Art, c’est déjà sa vocation ! Voici une de ses dernières oeuvres : une sérigraphie (silk-screen printing) dédiée à une souris…Multiplicité de son inspiration et de ses talents. Bravissimo Iarina !

BELLES FETES DE NOEL A VOUS !

photo de Claire-Elise Bayart

C’est le moment de vous souhaiter à tous de belles fêtes de Noël dans un monde (enfin !) apaisé. Instants propices à l’essentiel, aux rencontres et à cette joie venue de notre enfance. C’est le moment de retrouver la paix, la sérénité et de laisser place à l’amour des autres et de l’invisible. Nos vies ont besoin d’être à nouveau enchantées par la grâce ! Bon Noël à vous !

BILLET D’HUMEUR / ACTE 82 / LES TOURS (bien pendables) DE MA TABLE DE CHEVET.

table de chevet échevelée…

On évoque souvent, lorsqu’il est question de lectures en attente, l’embrouillamini d’ouvrages et les montagnes de livres qui s’amassent/ s’étalent et encombrent ce qu’on appelle la table de chevet. Cet appendice de console (inconsolable !) où la lampe a bien du mal à se frayer une place au milieu de ce fouillis de bibliothèque improvisée qui s’invente des rayonnages en forme de tourelles à l’architecture fragile et aléatoire…

Comment trouver le sommeil à proximité de tant d’histoires, de narrations, de personnages, de décors et de paysages qui n’attendent que vos yeux et votre marque- page pour aller dérouler leur romanesque cinématographie ? Ma table de chevet se grime en improbable bibliothèque, librairie qui s’étale avec ses nouveautés mais aussi ses vieilles parutions que l’on met soigneusement de côté afin de les lire lorsqu’on trouvera le temps. Mais, c’est bien connu, les horloges s’affolent, les heures sont des bolides qui filent dans les cadrans. Les éditions, imprimés et divers opuscules n’arrivent plus à suivre l’affolement des jours qui passent bien trop vite. 

Même si la poussière s’accumule allègrement sur mes bouquins, comme une grimace sur un visage, j’aime cette table de chevet qui n’en finit plus de…m’achever avec cette inextinguible soif et envie de lire, tel un désir permanent à satisfaire. A côté de mon lit. C’est tout dire si je suis l’amant des volumes qui me font des œillades…que je n’arrive plus à combler. O insatiables maîtresses que je voudrais tant effeuiller !

Mais, que faire ? Lorsque j’en lis deux ou trois à la file, c’est une demi-douzaine de leurs comparses en papier qui viennent prendre leur place…

  • Chevet craqué ! semble chuchoter mon petit meuble branlant à côté de moi. 

Moi, j’aime la proximité de ces ouvrages qui, comme le bruit d’un fleuve ou d’un ruisseau, le ressac de l’océan, m’offrent la sérénité de l’instant fécond. Et même, quand je dors, les histoires s’affichent dans mes rêves…

J’aime tellement lire que, même les paupières closes, mes yeux telles des lucioles font encore tourner les pages de mes songes…qui se transforment en livres.

                                                                            @ Laurent BAYART

LAURENT BAYART DANS LE NUMERO DE DECEMBRE DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE

Revue Alsacienne de Littérature, décembre 2019.

Le numéro 132 de la Revue Alsacienne de Littérature, dirigée par Maryse Staiber, vient de paraître ces jours-ci. Fondée en 1983, cette publication « triphonique » propose tous les semestres, 140 pages de littérature, d’arts et de textes sur le patrimoine. Le thème de cette livraison est « Trames ». Pour ma part, j’ai eu le plaisir de publier des articles/critiques sur les derniers livres de Martin Adamiec, les frères Urban, Pierre-Yves et Michel-Paul, Franziska Drareg, Charles Walker et Pierre Koenig.

  • Revue Alsacienne de Littérature, numéro 132, BP 30210, 67005 Strasbourg Cédex.