IVRESSE DES CATHEDRALES.

                 Le ciel est entré dans la cathédrale, comme si la lumière d’un tabernacle géant venait faire glisser une pluie d’étoiles sur sa voûte. Les saints des statues se sont mis à psalmodier des cantiques, tandis que des éperviers, des tourterelles et des pigeons voyageurs ont joué les chorégraphes ailés dans ce lieu habité par l’esprit. On dirait des moines tombés d’un nuage. L’autel semble enchanté par je-ne-sais-quelle lumière divine. Prier c’est chanter dans l’ouate du chuchotement. Les louanges de cette ineffable Présence nous enchantent et émerveillent à chaque instant. J’aime ces lieux habités par Dieu, où les étoiles semblent avoir choisi de s’arrêter et de méditer dans ce cosmos de vitraux et de stalles.

Cathédrale où souffle l’Esprit. Et près de la divine et sainte croix, près de l’autel, un homme agenouillé parle à l’Invisible.

Ses paroles et ses mots sont comme un évangile de sons qu’il distille dans le silence de l’instant.

L’éternité semble s’être arrêtée là.

                                             ©  Laurent Bayart

                                                      14 juin 2024

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