Photo prise dans le jardin « Une figue dans le poirier », Girmont Val d’Ajol.
Regarder intensément le ciel c’est comme si vos yeux se laissaient aller à psalmodier une prière, chuchotement muet de paroles jetées à la grâce des nuages et de l’azur. Remplir sa rétine d’images et de la majuscule portée par les oiseaux jusqu’aux confins des nuées. Converser avec Dieu comme si l’espace devenait une cathédrale et le soleil, un immense tabernacle où chaque cumulus se métamorphoserait en chandelle.
Poser ses yeux comme on escalade une échelle et se délecter du spectacle qui se passe au-dessus de nos têtes.
Immensité bleue où filent quelques échassiers telles des boites à lettres qui auraient pris la poudre d’escampette, loin du port d’attache de leur maison…
Respirer le ciel, les yeux fermés et garder délicatement une étoile filante derrière les volets de vos paupières.
Comme on conserverait précieusement un coquillage oublié par la marée dans un petit coffret en bois.
Minuscule cabinet de curiosités que l’on pourrait mettre dans son sac et emmener en voyage (aérien) dans le porte-plumes d’un avion.
© Laurent BAYART
10 août 2024