L’ECUREUIL ET LE MERLE M’ONT CHUCHOTE UN POEME DANS L’OREILLE OU HOMMAGE A ALBERT STRICKLER.

                                           Photo de Jean-Louis Hess,

              

Ah, Albert, cela fait déjà maintenant un an que tu as pris la poudre d’escampette pour aller rejoindre le grand ballet des étoiles pour la belle aventure de l’éternité. 

Te voilà hors du temps, hors-jeu, dans la sérénité des instants qui n’ont plus de fin. Tu es désormais à côté de celui que tu chérissais tant : ton Petit Père. 

Nous avions, voici plus d’une année, entamé une courrielspondance journalière, partageant nos expériences de brinquebalants, toi avec ton Lyme qui te laminait et moi avec ma neuropathie qui me handicape. Mais nous parlions aussi beaucoup ensemble de spiritualité, de foi et de nos anges gardiens que nous sentions présents…ainsi que d’un tas de souvenirs car nous nous connaissions depuis les années quatre-vingt. 

Et puis, toi qui étais toujours fidèle et matinal dans tes courriels, ce fut le silence de l’absence…Je perdais ainsi l’ami, le confident et ce destinataire toujours bienveillant et à l’écoute de ces messages que nous échangions, en mille et improbables confidences, tels de vieux compagnons…nous retrouvant d’incroyables accointances après tant d’années.

Je sais que le silence dans lequel tu es plongé aujourd’hui n’est qu’un voile de lumière qui sépare ceux qui sont « partis » des vivants !

Je sens (et ressens) aussi que tu restes là, présent pour enchanter notre quotidien, car tu croyais aux lumières et aux forces de l’invisible.

Désormais, tu es devenu le chantre des lucioles et des anges qui viennent illuminer les mondes d’à côté.

Et là, je t’entends me chuchoter dans l’oreille :

« Tu sais, Laurent, La vie était belle ! ».

Et nous reprendrons un jour ces lettres et autres féconds échanges entourés d’étoiles et de luminosité, car dans l’au-delà il n’y a pas de ténèbres pour ceux qui ont aimé et posé la tendresse dans leur âme.

Il ne sera alors plus nécessaire d’écrire. Chacun sera habité par la poésie comme les ailes d’un ange.

Une plume plongée dans l’encrier du cosmos avec le messager d’un merle ou d’un écureuil faisant office de poste restante.

                                                   © Laurent BAYART

                                                     7 novembre 2024

2 réflexions sur « L’ECUREUIL ET LE MERLE M’ONT CHUCHOTE UN POEME DANS L’OREILLE OU HOMMAGE A ALBERT STRICKLER. »

  1. QUEL BEAU MESSAGE D’AMITIE Laurent !
    Fait penser à ce qu’a écrit Montaigne et de la perte de son ami La Boetie « parce que c’était lui, parce que c’était moi »

    Marie

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