BILLET D’HUMEUR /ACTE 15/ LA SOCIETE DU MALAISE OU DEBOUT LES MACONS !

 Nos sociétés sont en crise. On s’en aperçoit tous les jours. Les médias ne cessent de relayer les agitations et autres « petites phrases » assassines des hommes politiques, égarés dans la nasse des émissions « people ». Il faut être vu pour vendre son livre et un peu moins, pour défendre ses idées. Le long glissement vers la boue et la guimauve se poursuit inexorablement. Les invectives et injures sont déversées régulièrement. Chaque jour, une nouvelle polémique – comme un jeu macabre – enfle en baudruche de crachats sur la place publique. Même les humoristes perdent leur sens….de l’humour et en vont de leur pauvre chamaille, eux aussi ! Une mise en examen en cache une autre. Des responsables politiques se comportent comme des margoulins, faisant la leçon aux laborieux quidams pour finalement se faire prendre la main dans la cuvette…D’autres font les gros titres des journaux, déjà condamnés pour finalement être innocentés… bien plus tard. Mais cette « new » ne fait l’objet – dans la presse – que d’un maigre entrefilet. Personne ne le lit et ne s’en intéresse ! Le mal est fait. Le mensonge a pris la mesure de la parole. On ne croit plus à l’engagement politique. Et, quelques « sans culotte» ou « sans dent » livreraient bien cette racaille en cols blancs à la machine du père Guillotin ! Pour peu qu’elle existât encore…

Le cloaque inonde l’espace public. Comment croire encore en des idéaux ? En des personnes qui ne profaneront pas le temple ? En l’intégrité des gens et de leurs actions ? Comment espérer en des lendemains qui chantent ? Les indicateurs économiques en chute libre, le taux de chômage toujours en hausse. Même l’Europe est fustigée, avec ses fonctionnaires et son incapacité à fédérer les énergies. Elle ne fait plus rêver. Au-delà des frontières, la soldatesque en profite pour faire résonner leurs bruits de bottes. L’histoire est un film – en éternel recommencement- qui ne connaît jamais le générique du mot fin…Eternelle boucle de la pellicule.

Septième Art ? Les êtres humains sont devenus spectateurs de leur propre décrépitude. Devant l’écran blanc, c’est leur histoire qui est racontée. Comment reprendre « la main » sur tout ce fatras ? Comment redevenir acteurs au milieu de ces décors qui –chaque jour – s’effondrent un peu plus…

Inventer un monde nouveau et surtout meilleur, avant que les ruines ne prennent le dessus. Il sera toujours tant de reconstruire. Pour peu qu’il reste encore des maçons, il conviendra alors de les extirper des longues files d’attente et des guichets de Pôle Emploi ! La seule bâtisse restée encore debout en ces temps de crise…

                                                                                                                      Laurent BAYART

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