
Avec la complicité (des pieds) d’Alphonse et de Gustave,
On se cache comme des carabins, les enfants sont des p’tits malins, ils connaissent toutes les ficelles pour la grande « cachoterie » et on court se planquer, pendant que le compte à rebours égraine sa liturgie de chronomètre. Le temps de trouver une bonne planque ; -Ahahah, tu m’trouveras pas, na ? Et voilà que les fins limiers cherchent vaille que vaille le papy planqué comme un gamin ! Non mais, tu n’as plus l’âge pour ça ! Et tes articulations qui grincent et grimacent de tous les côtés !!! Squelette rouillé des vieux qui s’imaginent encore se trouver dans une cour de récréation…
Dix secondes…écoulées, et les loupiots ont retrouvé le grand-père espiègle.
Avec les p’tits enfants le temps suspend son vol et je me retrouve dans la cour de l’école avec eux.
C’est tout juste si je ne suis pas affublé d’un bermuda, chaussettes montantes, avec un choco bn dans les mains.
La maîtresse (mamy !) siffle la fin des amusements !
Il est grand temps de reprendre son costume de vieux papy brinquebalant…
O temps suspend ton vol et merci de m’avoir redonné – l’espace d’un instant – l’âme d’un enfant !
© Laurent BAYART
4 mars 2025