Sur une photo de l’ami Nemorin, alias Erik Vacquier.
Fidèles, elles nous suivent à la trace sous le brasier ardent, projecteur du soleil et de sa luminosité, comme des âmes attachées à nos silhouettes. Nous jouons avec elles tels des félins noirs, nuages sur l’asphalte qui glissent au gré de nos déambulations de passants. Ludiques ombres qui dessinent d’étranges fresques et autres arabesques sur le sol, comme une espèce de ciel renversé. Mais où vont-elles donc se réfugier lorsque la lumière s’éclipse et que le soleil tire sa révérence sur l’horizon. Le crépuscule devient lui-même une immense ombre qui précède la nuit…
Où diantre vont-elles se cacher ?
Et nos âmes regagnent-elles alors le boitier de nos corps ?
© Laurent BAYART 12 mars 2025