Sur une photo de Patrice Durupt.
Le temps parfois suspend sa litanie et son infini ressac. Il s’arrête et se suspend magiquement aux arêtes de la pendule. A moins que cela ne soit une clepsydre ? Toujours une question de sable, comme celui de la plage… Nous sommes des fétus de paille face à l’immensité qui déroule son rideau. Le ciel et l’océan nous regardent…Les étoiles sont les coquillages de l’espace. Nous attendons la venue de l’improbable sur ce banc qui nous offre sa patience. Toi et moi voyageons dans l’immobilité du temps. Nous nous trouvons dans l’attente d’un improbable rendez-vous.
Les bancs font office de radeaux de la Méduse qui dérivent, immobiles, sur la plage.
Tous les deux, nous patientons sans connaître le but de notre quête ou de notre voyage immobile. Les yeux fixés vers l’essentiel.
S’aimer dans l’instant présent.
Avant que l’océan se retire en nous emmenant, pour l’éternité, avec lui…
© Laurent BAYART
8 avril 2025