
A la mémoire d’Isabelle Fauvelle,
Le temps passe et file, nous entraînant dans la poussière des sentes, les embruns des vagues et les ronciers des chemins creux. Vagabonder dans l’éphémère, en sachant que nous ne sommes que des ombres fugaces que le soleil abandonnera un jour. Devenu hors-jeu et glisser dans cet ailleurs parsemé d’étoiles et de petits lutins de novae.
Nous partirons, nous aussi, un jour qu’il ne nous appartient pas de connaître. Peut-être que nos destinées sont fixées à jamais dans les lignes des paumes de la main ? Qui sait ? Mais nous ne savons pas, ou si peu, déchiffrer les cartes et portulans des mystères de la vie…
Plusieurs s’en sont déjà allés. Que sont mes amis devenus…/ Je crois que le vent les a ôtés… nous psalmodiait Rutebeuf.
Nous sommes de passage mais nous pensons demeurer toujours dans l’instant. En effet, comment s’imaginer s’évaporer et s’envoler pour toujours ?
Salut à toi l’amie déjà partie…Bien trop tôt ! Pour ce Cap Nord qui se trouve désormais au paradis !
Le temps nous entraîne dans ses lamentos mais il s’arrête pour toujours. C’est l’infini de la camarde.
Et si la vie commençait finalement de l’autre côté ?
© Laurent BAYART
28 avril 2025