Sur une photo de Nemorin, alias Erik Vacquier, avec la complicité de Véronique…
Sur le miroir, mon visage joue les feux follets et glisse sur la paroi à l’infini. Je suis un autre et me scrute curieux et goguenard. Le temps fait des escapades avec nos faciès et nous envoie ses grimaces. Mes yeux sont des billes de lumières qui semblent s’en aller à la quête de l’absolu. Je m’abandonne ainsi au gré du hasard des parois de la glace sur laquelle ma peau patine langoureusement. Je est un autre qui me regarde vaguement amusé.
Qui es-tu toi qui m’observe en lançant les flammèches de l’interrogation?
Puis je m’en vais, m’éclipse et l’écran redevient blanc. Ne reste plus que le paysage.
Et si la mort n’était finalement qu’une surface lisse sur laquelle on cesse de se refléter ?
Pour partir tout simplement de l’autre côté du miroir…
© Laurent BAYART
4 juin 2025