Les temps sont au chahut, à l’incertitude, aux ballotements et déchirements. Nuages sombres d’une actualité qui ne fait qu’aliéner les êtres humains. Romance de la turpitude des politiques et des bruits de bottes. Les frontières sont bousculées, les oracles annoncent des apocalypses de comptoir. On voudrait tant y croire mais le ricanement des cimetières nous glace les tempes. Et puis, la nature fait encore des siennes ! Les océans se montent en épingle et viennent jouer aux débordements (il ne s’agit pas là de football !), tandis que des cyclones dessinent des spirales folles dans le ciel tourmenté. Même les oiseaux se mettent à voler à l’envers (comme le chantait le regretté Jean-Michel Carradec). Ah, le grand Nicolas Hulot nous avait pourtant bien prévenus…
Moi, je voudrais dessiner encore quelques étoiles sur le front des enfants, et sur tes joues comme des mandarines, à toi petit Jules qui vient de naître et nous émerveille de joie. Je voudrais tant te donner des brassées d’espérance…Mais l’humanité –Alzheimer – n’a plus la mémoire de ses génocides et de ses haines. Et pourtant, c’était il y a quelques fractions de seconde à l’échelle de la planète…Dire encore « Je t’aime » avant que les nuages ne basculent dans la grande dépression.
Aimer pendant qu’il en est encore temps, avant que le Grand Magicien de nos vies tire les rideaux du spectacle. Las de ce que nous avons fait de tous ses miracles…
Laurent BAYART
- photo d’Erik Vacquier, alias Némorin
Oh Laurent !
Quel bonheur de te lire en début de journée !
Tel le Petit Prince tu nous donnes de l’espoir
Devant tant de désespoir !
Merci pour tant de poésie
Qui seule aujourd’hui
Nous fait supporter
Toutes ces nouvelles sans pitié !
Avec toute mon amitié.
Marie Otmesguine
Merci pour ton message qui m’a touché…