BILLET D’HUMEUR / ACTE 3 / DEJA EN PISTE…CYCLABLE

L’hiver inexistant a fait que les fourmis n’ont pas arrêté de titiller les jambes de l’écrivain-cycliste. Température clémente, absence de neige, pas la moindre trace de « sucre candi » de verglas sur la piste cyclable… Bref, le poète s’est régalé durant les mois de janvier et février, enfilant les kilomètres (déjà mille cinq cents !) comme les perles d’un chapelet qui devrait s’allonger jusqu’au mois de décembre.

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Solitude du goudron et noirceur des matinées hivernales. Le poète en « chambre à air » roule et glisse en laissant s’égrainer le fil de ses pensées. Des tas de textes et projets, des idées foisonnent au gré du grincement du pédalier. Parfois, une luminosité dans la nuit. Confrère cycliste égaré dans l’improbable no man’s land de cette piste noire. Le temps de s’extraire de sa torpeur pour se saluer furtivement, chacun continue vers la ligne droite de son destin.

Arrivé aux abords du Wacken, le jour se lève timidement, quelques silhouettes apparaissent comme des rendez-vous oubliés. La piscine à ma gauche et  le Rhénus, avec le parc des expositions, à ma droite, plus avant la jonction de l’Ill sauvage avec le canal de la Marne au Rhin.

Je m’en vais au travail. Il me reste encore une dizaine de kilomètres à écrire ou plutôt à parcourir… Autant de petits bonheurs quotidiens que je note dans le calepin imaginaire de ma mémoire. La route est belle et croyez-moi si vous le voulez, j’ai croisé une cigogne ce matin. Même nos échassiers ne sont pas partis pour les pays chauds. C’est dire !

                                                                                                                      Laurent BAYART

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