BILLET D’HUMEUR / ACTE 60/  DETOUR DE FRANCE ET RIEN DE NEUF SOUS LE SKY, OU VIVE LA FRANCE VUE D’HELICO !

Franchement, je ne voudrais pas passer pour un grincheux, mais cela fait des années que le Tour nous gave d’un profond ennui. Cette année, la messe fut encore dite assez rapidement, même si l’équipe Sky a alimenté un minuscule zest de suspens, en cuisine interne, mais bon …franchement, il n’y avait pas de quoi louper une séquence à la télé en allant se chercher une bière, pendant une étape de montagne. La course et leurs étapes stéréotypées (pour sprinteur, baroudeur ou grimpeur) nous font chavirer dans un marasme sans nom. Tout est dans l’oreillette ! Il suffit de brancher vos portugaises sur « Radio Tour » ! Même les spectateurs (tout de même moins nombreux) semblaient un peu se coincer la bulle sur leurs chaises pliantes. Quant à El Diablo, il est retourné d’où il est venu (c’est-à-dire au pandémonium), maugréant qu’on ne le reprendrait plus. Dorénavant, il ira supporter les étalons des courses hippiques à Longchamp ! Bonjour tristesse ! Serait-on tenté de rajouter. Heureusement qu’il y a quelques coureurs romantiques, déjantés, de ceux qui nous font encore un peu rêver comme Peter Sagan et ses pitreries (les miss des podiums l’adorent) et son alter ego français, genre Richard Virenque, un « poissard de première » avec son maillot lumineux à pois rouge, notre Julian Alaphilippe qui a su enchanter les routes de son panache et de sa bonne humeur. Même si le peloton ne s’affolait guère, il se trouvait bien loin au classement général. Ca s’agite ferme de la calculette, derrière où l’on manque sensiblement d’imagination et d’envie de mettre des étoiles sur le palpitant des aficionados des bas côtés.

Oui, aujourd’hui, le Tour est menacé. Les retransmissions télévisées d’Antenne 2 et 3 se résument à un dépliant publicitaire pour touristes. Que la France est belle en vue aérienne ! C’est « drônement » pittoresque ! On vous débite l’histoire d’un lieu-dit ou de vieilles ruines ou d’un site remarquable…Ah, oui…j’oubliais, il y a une course de vélo un peu plus bas ! Quelques fourmis en grappes moulinent devant des coquilles de voitures cacahuètes et des sauterelles de motos. Tout finira par un grand coup d’aspirateur donné par une voiture balai…Au détour d’un rêve de Grande Boucle.

                                                                                                              @ Laurent BAYART

                                                                                         

 

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