
Un sapin de Noël déroule son tapis rouge en mode guirlandes et boules blanches dans les rues de Haguenau, et voici que les enfants font du lèche-vitrine en mode émerveillement dans la cité de Barberousse. Des chaises comme des incitations à prendre place et à attendre la venue de celui qui mettra des étoiles dans nos yeux ? Des bottines de sept-lieues pour courir à travers l’espace et les nuages, tel un chat botté ? Et une porte au milieu de tout cela qui va s’ouvrir sur un paysage de lumière ? Celui de l’amour et de la fraternité ? Oui, n’en déplaise à certains, Noël déroule toujours son enchantement et sa magie dans l’imaginaire de nos petites reinettes de pommes en têtes blondes et en couche-culotte ! Le Père Noël a toujours de beaux jours devant lui, même s’il ne vient plus en renne mais plutôt en…petite reine ! Vélorution oblige.
Cette photo, devant moi, me fait rêver et chante la complicité des enfants qui nous apprennent –encore et toujours- à porter nos espérances debout et à croire à l’improbable et même à cette utopie de Noël qui nous fait lever la tête vers le ciel. Les nuages comme des guirlandes blanches filent sur le sapin de l’azur où l’étoile du Berger nous raconte l’indicible.
Oui, par les temps qui courent, c’est une bénédiction, un miracle au quotidien, un acte de résistance pour mettre de la poussière de comètes sur la grisaille des instants aux calendriers déshérités qui ont perdu le saint du jour !
Il est –décidément – urgent de ré-enchanter le monde. Les enfants, on compte sur vous !
Demain a pris la poudre d’escampette dans nos calepins pour se glisser entre vos mains ! A vous de jouer…
C’est désormais vous, nos Père Noël !
© Laurent BAYART
17 décembre 2020