BILLET D’HUMEUR / ACTE 147 / LAISSER LE SOLEIL ENTRER EN NOUS…

photo de Marie Bayart

         Ces petites piqures sur-vitaminées nous caressent l’épiderme et pénètrent en nous par tous les pores, minuscules lucarnes qui s’ouvrent sur notre jardin intérieur. Le soleil est une respiration qui nous enivre de ses petites bulles d’air régénératrices. Dieu a glissé ses rayons dans les interstices, astre comme un tabernacle brûlant dans la grande noirceur de nos peurs, forêts aux arbres tendus comme des pièges en forme de pieux. Soleil, telle une pastille de flamme qui vient rassasier notre ivresse d’absolu. Nous avons tant besoin de boire à la source de l’essentiel avant que nos existences s’effacent et s’éclipsent. Un jour, nous entrerons – nous-mêmes – dans cette grande galaxie de lumière.

On appelle ça l’absence ou la mort, c’est selon. Il sera, alors, inutile de nous chercher dans d’improbables mausolées et autres parcs ou espaces du souvenir. 

La boule rouge incandescente du soleil demeurera le creuset de nos âmes vagabondes. 

Nos esprits, lumières éternelles, brilleront pour toujours dans l’étoile de l’instant qui dure à tout jamais…

Goutte-à-goutte qui scande l’infini dans la conque/cosmos d’une fontaine à l’eau (delà) toute noire… où quelques truites volages sont déguisées en étoiles filantes. Flashes en queue de poisson.

                                                                   © Laurent BAYART

                                                     13 janvier 2021

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