Qui dira cette présence devinée à la lisière de nos improbables existences ? Vos, silhouettes des autres mondes m’accompagnent dans la gestuelle du quotidien. Mouvements que ne racontent aucun souffle, aucune parole, aucune voix, ni même une ombre. Mais, anges-gardiens, que j’invoque de l’autre côté des miroirs, Vous m’accompagnez dans le silence des fratries et de l’amour que j’ai gardé en moi comme une incommensurable force intérieure, une prière scandée à pleins poumons, une trace de buée fugace sur la vitre d’une fenêtre et qui s’évapore subrepticement en plein soleil. Anges-gardiens qui sont là, dans le réconfort et la compassion, avec lesquels je converse sans cesse, même à haute voix. Le gens se retournent à mon passage. – Bizarre, on ne voit même pas son portable ! C’est de la haute technologie en téléphonie !
Anges-gardiens, mes morts portés disparus, dit-on. Mais que sait-on du silence ? A part une voix muette qui chante une inaudible présence.
Anges-gardiens, mes miracles de chaque jour. Il suffit de vous évoquer.
La bougie vacille et danse dans la lumière, mais ne s’éteint jamais.
© Laurent BAYART
12 février 2021