BILLET D’HUMEUR / ACTE 167 / NOS OMBRES DANSENT SUR LE GOUDRON.

         Nos ombres dansent sur le goudron. Silhouettes imprimées en noir sur gris clair. On devine et imagine nos corps et la ligne jaune du quai, limite à ne pas dépasser. Les trains sont des ogres qui pourraient vous happer ! La lumière se trouve juste derrière nous avec la lampe halogène du soleil. Où vont nos ombres lorsque les nuages viennent griser le ciel et mettre un monocle sur l’astre du jour ? Où s’en vont-elles ?

Nos apparences, comme de fidèles compagnons, nous pistent et nous suivent inexorablement.

Un papy et un enfant assis sur un banc.

Et le soleil, complice de l’instant, qui joue au flash de la photo tirée sur le papier/pellicule du sol granuleux.

Il ne manque que l’ombre du moineau de la photo qui s’échapperait de la volière noire de l’obturateur de l’appareil, avec son clic…

Un oiseau noir s’envole dans le ciel. Ou du moins, son ombre…

                                                                                 Laurent BAYART

                                                                                   © 25 avril 2021

Laisser un commentaire