BILLET D’HUMEUR / ACTE 169 / UNE IVRESSE DE LIBERTE DANS UN CIEL SANS MASQUE.

          A la fin, voileront-il aussi les nuages ivres de vents et d’espaces en leur fichant un masque sur leurs minois de gaze, filant dans le ciel bleu comme des feux follets ? J’ai peur que le soleil ne s’y retrouve plus dans cette vaste mascarade où l’on dissimule chaque visage sous les monocles d’un tissu. Frères, je voudrais tant revoir vos sourires !

Le virus est devenu un soleil noir qui plane sur nos destinées plongées dans l’anonymat.

Faire définitivement tomber le masque à terre comme on se débarrasse d’un poids. Mes lèvres auront recouvré leur liberté. Enfin retrouver le monde d’avant que tout disparaisse derrière ce voile comme un rideau de scène.

Et t’embrasser enfin sans gestes barrières et tamis en tissus.

Un baiser sur ta peau, tout simplement, comme le nuage étreint le ciel avec la plume de quelques oiseaux. La tendresse de se revoir enfin et de se toucher comme on se serre les mains, en un cocktail d’accolades de retrouvailles. 

En fraternité de nos humanités.

Il n’est que temps pour le printemps.

                                                     ©  Laurent BAYART

                                                                                         6 mai 2021

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