BILLET D’HUMEUR / ACTE 168 / LES BARRIERES DES GESTES FRONTIERES SE SONT BAISSEES…

Il faudra décidément s’y faire, à vivre masqués jusqu’à d’hypothétiques jours meilleurs quand le virus et ses fichus variants, pas marrants, auront décidé de nous lâcher la grappe ! Foi de pangolin ! Nous étions faits pour être libres, nous étions faits pour être heureux…scandait, jadis, Louis Aragon. C’était avant le coronadestrictus…

Nos minois dissimulés, nos lippes planquées derrière les tulipes, et nos faciès embusqués sous d’impudiques  tissus. Nos sourires ont été dérobés. Reste le rubis des pupilles pour dessiner un zest de ciel bleu. Les gens passent derrière moi dans l’incognito des jours tristounets. Un monde nouveau est né sous nos yeux et sous notre nez (caché). Bouche bée dissimulée.

Alertez les bébés ! Comme le chantait, en son temps, Jacques Higelin. Révoltez-vous les enfants ! Demain, vous ne pourrez même plus embrasser vos parents et les câliner affectueusement ! Il vous faudra appliquer la distanciation corporelle et sociale.

Leur tenir la main et leur effleurer la joue dans un essaim de tendresse. Exit l’humanité des tendresses retrouvées…

Les masques sont devenus les nouveaux barbelés des frontières de demain. Les gestes ont fait tomber leurs barrières sur les routes qui nous reliaient au pays de toutes nos fratries.

L’être humain transformé en douanier (sanitaire) et une simple piqûre s’étant muée en laisser-passer…Le tampon d’un vaccin, comme le cachet de la poste, faisant foi, froid dans le dos…

                                                                   © Laurent BAYART

                                                                                2 mai 2021

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