NOUS ETIONS FAITS POUR ETRE LIBRES, NOUS ETIONS FAITS POUR ETRE HEUREUX…

photo de Nemorin, Alias Erik Vacquier

Nous étions faits pour être libres, nous étions faits pour être heureux…psalmodiait le poète… Et puis, la folie destructrice et ses lourdes menaces ont pris le pas sur le trille des oiseaux et la légèreté volage du soleil. L’épée de Damoclès atomique est sortie d’un coup de son épais fourreau ; étui noir de l’apocalypse. Le monde interloqué avait oublié la précarité du vide, le chant des soldats/urubus noirs du chaos, la litanie des gens en kaki venus jeter leur ivraie dans les champs de coquelicots. Les corbeaux et autres corneilles se métamorphosant en avions, lâchant leurs fientes métalliques en bombes fragmentées. Les flammes ont remplacé l’astre héliotrope du jour.

Aimer ne suffisait plus à l’être humain. Il lui fallait, toujours et encore, cette inépuisable soif de territoires, des arpents de terre…Pour enterrer qui ? Le désir et la danse  de mort plus forts que celui de vivre ?

Nous pensions le temps des apaisements et du bonheur tranquille de n’espérer qu’en l’ivresse des papillons.

Le monde se réveille avec une gueule de bois d’avoir trop bu d’obus obtus.

                                                                              Laurent BAYART

                                                                                14 mars 2022

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