LA GRACE DE L’OISEAU…

          L’oiseau, en maestro, déploie ses ailes qui sont comme des aspirateurs à nuages, écumant le ciel de ses circonvolutions aériennes. Le gracieux volatile constitue une majuscule qui se déplace dans la syntaxe de l’azur. Il zigzague et fait de la chorégraphie dans les couloirs d’air et autres courants atmosphériques. L’instrument à bec trace d’invisibles chemins dans les nuées et joue de la musique au-dessus de nos têtes. Enchantement de regarder ses bans de poissons volants en tourbillons majestueux. Que serait donc un ciel sans oiseaux ? Probablement, triste comme une toile blanche immaculée, sans l’inspiration et l’imaginaire de l’artiste !

Une fourmi et un lézard le regardent comme on admire un chef d’orchestre.

Ils aimeraient bien jouer du violon avec lui tout là-haut, mais leurs pattes de lilliputiens les empêchent de voler, aurait chuchoté un Baudelaire embusqué dans des taillis et grimé en scarabée…

La fantaisie décidément habite les cieux.

                                                                   © Laurent BAYART

                                                                        30 juillet 2022

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